Des opérations de ratissage se poursuivent à Mondoro où a eu lieu une attaque contre le camp des FAMa et ont permis de découvrir, selon certaines sources, 7 corps de terroristes. C’est le résultat du ratissage après l’attaque meurtrière contre le poste des forces armées maliennes vendredi dernier 4 mars 2022.
Le bilan officiel communiqué par le gouvernement fait état de 162 terroristes neutralisés, 27 soldats tués et d’énormes dégâts matériels enregistrés. L’association des ressortissants de Mondoro à Bamako rapporte que, malgré les opérations de ratissage en cours, la psychose règne toujours dans la ville. Elle affirme aussi que la population qui était sous embargo depuis plusieurs semaines a besoin d’une aide humanitaire urgente. « Depuis l’incident, toutes les lignes téléphoniques sont coupées. Nous sommes toujours sous le choc », dit un ressortissant de Mondoro.
Toutefois, même si l’attaque a fait des morts dans les rangs de l’armée, les populations de la zone apprécient, à juste titre, l’intervention des FAMa, un signe d’espoir pour les habitants.
« Un renfort de l’armée malienne a été vite déployé sur place. Et le ratissage se poursuit dans la zone », se réjouit l’association des ressortissants de Mondoro à Bamako.
Selon un communiqué des FAMa, le soir de l’attaque, le ratissage a permis de neutraliser plus de 70 présumés djihadistes. Au cours de l’attaque, une vingtaine de militaires maliens ont trouvé la mort, une trentaine de blessés dont 21 graves qui ont été évacués à Sévaré.
Le gouvernement ainsi que la MINUSMA ont condamné cette attaque contre les forces armées maliennes dans les communiqués. Le gouvernement a réaffirmé la volonté et l’engagement des forces de défense et de sécurité à restaurer la paix et la quiétude sur l’ensemble du territoire national.
Un deuil national de 3 jours a été décrété. Cette nouvelle attaque contre les FAMa est une manière pour les terroristes de défier l’armée qui a annoncé sa montée en puissance. C’est ce que pensent des spécialistes des questions sécuritaires. Interrogée par Studio Tamani, Mme Kadidiatou Kéita a laissé entendre que l’armée doit tirer des leçons des échecs précédents pour garder le cap sur la sécurisation du pays.
Bourama KEITA LE COMBAT