Mariée et mère de deux filles, Mme Diallo Géneviève Antoinette Dembélé, deignée ‘’ Musotiècirilen’’ en 2019, est une battante, une femme extraordinaire de par sa compétence professionnelle, mais surtout de son assiduité au travail.
Elle a commencé à se faire distinguer en 1998 lorsqu’elle faisait ses armes au Provisorat du Lycée Notre Dame du Niger de Bamako (LNDN) et en 2007 on l’a affecté au lycée Prospère Camara de Bamako. De 2007 à 2010 elle était au Lycée Prospère Camara comme économe. Après le départ de l’économe du lycée Notre Dame du Niger, l ’Archevêque a souhaité que Mme Diallo prenne les deux lycées en même temps. C’est pour cela que de 2010 jusqu’en 2017, cette brave dame était à la fois l’économe du lycée Notre Dame et du lycée Prospère Camara.
Elle fera valoir ses droits à la retraite depuis 2017 mais reste toujours de service à cause de sa compétence professionnelle.
En plus de ses charges au niveau de ces deux établissements scolaires, l’économe Dembélé, est une entrepreneuse, elle fait la transformation du produit laitier en yaourt. Et le commerce de ses produits en yaourt marche à merveille.
Au début de cette expérience commerciale, elle ne produisait pas de grande quantité. Mais aujourd’hui à cause de la demande ses produits laitiers sont distribués partout dans le pays, même dans les zones enclavées comme Keniéba. En plus de cela, elle fournit deux hôtels de la place en yaourt.
Son secret n’est autre que son courage et à son abnégation au travail bien fait.
« Si tu n’es pas courageuse tu ne peux rien faire », dit-elle. Reconnaissante, Mme Diallo dit avoir pu tenir grâce à la disponibilité de ses collaborateurs qui ne manquent pas de l’aider à chaque fois que besoin s’est fait sentir. Comme une seule famille, elle est soutenue dans ses tâches par ses collègues de la direction des deux lycées et même du corps professoral.
En guise d’encouragement dans le cadre de la célébration de la fête du 8 mars, cette battante connue sous le nom de ‘’Antou’’, lance comme message à l’endroit des femmes du monde entier, de ne pas se frustrer et d’être une femme capable, de ne pas sous-estimer ses compétences. Prenant l’exemple sur elle-même qui, au début de sa carrière ne savait pas qu’elle pouvait gérer deux lycées, mais à la longue cela fut possible, avec l’aide du Saint esprit. Pour elle, toutes les femmes peuvent faire ce qu’elle a fait.
Elle aimerait que les autres femmes se battent comme elle. « Qu’elles se battent sinon rien n’est acquis dans la facilité » affirme-t-elle. C’est ce message qu’elle ne cesse de livrer aux jeunes dames dans son quartier. De prendre au sérieux les petits commerces qu’elles n’estiment pas rentables, car avec le sérieux tout peu s’arranger petit à petit.
Se démotiver en tant que femmes au motif qu’on n’a pas assez d’argent, constitue selon Géneviève Antoinette Dembélé, une fuite en avant. Car, pour elle, c’est avec les petits moyens qu’on commence le commerce. « A titre d’exemple, j’ai commencé mon commerce avec la somme de 2000f, donc même avec 1000f on peut commencer un commerce » dit-elle avec un ton rassurant.
Par rapport aux festivités du 8 mars de cette année, en guise de solidarité aux veuves et orphelins que les FAMa tombés sur les théâtres d’opération ont laissés derrière eux, son association et les femmes de son quartier ont payé un gros lot des tissus du 8 mars. Cela représente leur contribution pour aider les FAMA.
Pour respecter le thème de cette qui est : « soutien aux FAMA », Mme Dembélé a refusé toute proposition de manifestations culturelles venant de ses collaboratrices. cette année, le peu qu’elles trouveront, seront reverser dans une caisse pour aider les FAMa et leurs familles.
Vivement l’année prochaine dans un Mali plus stable.
Maïmouna Sidibé