En dépit des réunions et des ateliers de sensibilisations contre des pratiques d’exclavage dans certaines zones du Mali, surtout à Kayes, où récemment cinq personne ont perdu la vie, le ministre de la justice et garde de sceau s’emploie énergiquement à vaincre le fléau..
Pour trouver des solutions à cette pratique pour laquelle certains seraient nobles ou chefs d’esclaves, malgré des ateliers de sensibilisation, les choses perdurent. Le ministre de la Justice et garde de sceaux prend le problème à bras le corps. Dans un communiqué diffusé par son département, on peut lire : « Messieurs les Procureurs Généraux près les Cours d’Appel Objet : Gestion des affaires en lien avec l’esclavage par ascendance. L’esclavage par ascendance, une pratique dénoncée dans tous les rapports des organisations de défense des droits de l’Homme, constitue un phénomène qui sape les efforts de l’État en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme dans notre pays. Pour lutter contre cette pratique, je vous donnais des instructions, suivant ma lettre N’DOS7/MJDH-SG du 17 décembre 2019, pour prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d’engager des poursuites pénales contre toutes personnes impliquées dans des actes en lien avec le phénomène et d’envisager l’éventualité d’une délocalisation de certaines affaires pour garantir l’efficacité des procédures. J’ai l’honneur de vous réitérer les termes de ladite lettre en vous demandant de faire une exploitation optimale de l’arsenal juridique existant, notamment le Code Pénal, en vue d’assurer une répression efficace des infractions connexes à la pratique dite de « l’esclavage par ascendance. Dans le cadre du traitement des affaires, un accent particulier doit être mis sur la protection des victimes de cette pratique. Aussi, leur suivi, à toutes les phases de la procédure, nécessite une attention constante des Procureurs de la République. Enfin, la communication autour de ces affaires devra être une pratique connue et respectée de tous afin de renforcer les mesures d’anticipation pour la protection et la préservation contre le phénomène et ses conséquences sur les personnes qui en sont victimes. Pièce jointe : Copie fascicule d’information vu les bonnes pratiques judiciaires destinées aux acteurs de la justice MALI. »
Cette décision, arrive à un moment où certaines personnes dans les zones de Kayes ne dorment plus à cause de ces exactions de la part des prétendus maîtres esclaves, ou nobles par ascendant. Bien que le ministre ait donné mandat aux procureurs de sévir, la situation sur le terrain est loin d’être maîtrisée.
Lansine Coulibaly LE COMBAT