Dans ce monde du 21e siècle, le Mali continue à combattre le terrorisme avec des moyens archaïques. Les moyens, jadis efficaces, ont montré leurs limites. Les renseignements sur lequel se fondent nos armées ne sont plus fiables dans la mesure où les informateurs se font de plus en plus rares sur le terrain par peur de représailles. La seule issue qui s’offre à notre pays, pour venir à bout du terrorisme, reste la technologie.
C’est une lapalissade de dire que les guerres sont désormais technologiques et qu’aucun pays ne viendra à bout de son ennemi s’il ne dispose pas de moyens technologiques de pointe. Il urge, alors, pour le Mali de se doter d’équipements informatiques et technologiques de dernières générations pour pouvoir anticiper les attaques. S’il est vrai que même les pays les plus développés subissent des attaques terroristes, le nombre d’attaques déjouées demeurent les plus élevés. Ils le doivent à la qualité de leurs services de renseignements mais aussi et surtout aux moyens technologiques mis à la disposition des professionnels et de services spécialisés dans le domaine. La guerre a dépassé le simple stade de maniement des armes. Cela ne suffit plus et depuis bien longtemps. Et surtout pour une armée nationale dont l’efficacité des hommes est sans cesse remis en cause. Le terrorisme se sert des moyens technologiques pour recruter et perpétrer des attaques. Une récente enquête de « Spiegel », livrée par le quotidien français « Libération », affirme que l’Etat Islamique utilise l’internet satellitaire dans les zones sous son contrôle. Au Mali, la réalité du terrain a fini par démontrer que le Nord est sous la coupe réglée des terroristes qui opèrent quand et où ils veulent. La récente attaque du camp de Nampala par ces terroristes qui a occasionné une lourde perte en vies humaines et de nombreux blessés en n’est le témoignage éloquent. Une attaque survenue quelques jours seulement après la réunion entre les groupes armés à Niamey pour le partage du gâteau «Autorités intérimaires». S’il est vrai que la technologie existe au Nord Mali par le biais de la mission onusienne, il faut reconnaitre que notre armée n’y a pas la main mise sur les données et les informations collectées. Comment détenir son propre système de renseignements efficaces pour traquer les terroristes et analyser les données de leurs nombreux outils informatiques qu’ils abandonnent dans leur fuite ? La société publique chinoise, Meico Pico, propose de nombreuses solutions. L’une d’elles est son outil de dernière génération appelé « Magi Cube ». Cet outil portable et maniable est spécialisé dans l’investigation intelligente. Il ne concerne donc pas que l’armée. Dans ce dernier cas, il peut servir à analyser les données sur des machines ; notamment, celles retrouvées sur les terroristes pour prévenir d’éventuelles attaques. La prévention étant le début du processus, il permet ensuite de contrôler et donner des réponses aux investigations qui seront entamées. L’entreprise chinoise propose également un logiciel de pointe nommé « Aurora ». Ce dernier a la capacité de déverrouiller n’importe quel fichier et de retrouver les fichiers qui ont été effacés. Selon les Responsables de l’entreprise, l’utilisation du produit s’apprend en moins d’une semaine et peut être utilisé par n’importe quel fonctionnaire ; contrairement aux anciennes méthodes qui nécessitaient l’implication des Experts. Avec ses 600 laboratoires en Chine et ailleurs dans le monde, l’entreprise a développé son nuage internet (cloud) appelé «cobweb) qui lui permet de travailler sur le Big Data, les serveurs avec des contenus volumineux. «Ce dernier logiciel peut aussi établir les liens entre différentes personnes impliquées dans une même affaire», affirme un des Responsables de Meiya Pico. Plusieurs autres dispositifs permettant de mener une guerre informatique de qualité sont à la disposition de cette entreprise. Des pays d’Afrique Australe qui ont compris la nécessité de se doter d’un tel matériel de pointe viennent d’envoyer des fonctionnaires de leurs polices pour se former à la manipulation de ces outils précieux. La Chine est un grand partenaire du Mali dans de nombreux domaines. D’ailleurs, elle a des hommes au Nord Mali qui combattent pour la stabilité au Mali. Certains ont payé de leur vie au cours de cette quête de paix en faveur du Mali. C’est un partenariat militaire qui pourrait être renforcé par l’acquisition d’un tel matériel au seul profit de notre armée et du retour définitif de la paix.
Mohamed Dagnoko, depuis Beijing