Au delà de l’euphorie de la distribution de masques de protection pour la lutte contre le COVID-19, l’Afrique doit avoir une lecture claire de l’état du monde et se préparer à affronter les crises futures qui, patiemment, ronronnent à nos portes.
Les inégalités sont criantes. La santé, l’éducation, l’emploi, la sécurité alimentaire, le climat, l’insécurité, l’immigration clandestine, la corruption, etc.
Le tableau est long et noir et les colères légitimes. Mais, la réflexion, la solidarité, la rigueur, l’organisation et une meilleure connaissance de nous-mêmes peuvent nous aider à affronter tous les défis. Au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal au Burkina Faso, au Niger…, nous devons désormais être des forces de propositions, admettre nos erreurs, nous réconcilier et avancer.
Entendre ceux qui ont des connaissances avérées, pas forcément bardés de diplômes, et qui peuvent assumer le changement, car hélas il faut cela aussi. Les enjeux sont énormes et très souvent nous ne sommes pas si libres. En dépit de cela, il nous faut changer individuellement et collectivement, agir aujourd’hui, car nous sommes au bord du gouffre et en regardant en arrière nous savons tous que le chaos n’est pas la solution.
Le monde est en crise. Les économies sont à terre ! Qui aurait pu imaginer que le monde entier pourrait être à l’arrêt ? L’après COVID-19 n’augure pas de beaux jours, à condition que nous soyons en mesure de nous réinventer, de parler d’une même voix dans l’intérêt collectif.
C’est cela la vraie émergence, celle à laquelle nous aspirons tant. Elle doit être humaine, juste et inclusive. Les solidarités nées de cette crise sanitaire à travers le monde en sont la preuve.
Awa Méité