mardi 10 décembre 2024
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Les mouvements sociaux au Mali d’aujourd’hui, une escroquerie ?

Il nous est chanté que les mouvements sociaux sont apolitiques. Ce qui parle de paradoxe. Ils sont en principes constitués des citoyens dévoués pour dénoncer et apporter une solution aux maux du pays même si chaque mouvement a son problème cible.

Dans des pays où il y’a eu de bouleversements politiques sérieux, les mouvements sociaux ont joué un rôle fécond et souvent prépondérant. Au Mali, dès le lendemain de la victoire populaire contre le régime despotique du Comité Militaire de Liquidation Nationale, le peuple Malien s’est vu trahi par une élite aliénée qui n’est autre que la production politique de l’éternel lieutenant de l’armée malienne sous la dictation de la France capitaliste. Cependant des patriotes engagés se sont organisé en mouvements sociaux pour œuvrer au réveil de conscience populaire. Ce qui devrait aboutir à la prise de conscience politique des citoyens pour de mettre fin à une ploutocratie instituée en système.

On peut constater des mouvements pour les droits de l’homme et la justice, contre la dette, contre les Accaparements et spoliations de terres, pour les droits des migrants, pour Le droit des femmes et des enfants etc. Que la lutte est très noble. Mais il y’a un véritable paradoxe avec leur chanson qui sème la confusion et instrumentalise les victimes les mêmes maux au nom desquels ils sont créés. En ce sens que leurs ennemis jurés deviennent des hommes et partis politiques qui luttent sérieusement contre les mêmes problèmes. Ce qui justifie ces conduites complices des mouvements sociaux est complexe. D’abord, les financements disponibles ont fait adhéré beaucoup à ces luttes. Ceux sont des opportunistes donc des faux militants.

Deuxièmement, des responsables de ces mouvements sociaux sont des militants des mêmes partis politiques qui bâillonnent le peuple. Ceux là sont en mission commandée. Alors la cohérence dans la lutte dérange. Par ce que en suivant la cohérence la lutte va aboutir donc la première classe attirée par le financement qui fait la lutte un emploi se voit menacée. Quant à la deuxième classe la cohérence ouvre les yeux des victimes sur les partis qui la commande. Si vraiment, les acteurs des mouvements dits sociaux qui financent ou reçoivent de l’aide pour le changement doivent recadrer cette mobilisation qui a véritablement sa place pour l’avènement d’une alternative. Sans hypocrisie le bouleversement social tant souhaité par les peuples appauvris exige aujourd’hui la complémentarité entre mouvements sociaux incarnant le renversement et les partis politiques de la même ligne. Nous y reviendrons avec cas par cas en montrant les traces de partis politiques dans la lutte pour contribuer à combattre l’escroquerie et la confusion qui empêche l’arrivée d’une alternative crédible à notre peuple. Non à la récupération des masses organisées par le système. Notre plume, demeurera la voix des opprimés.

Daouda Z KANE LE CONFIDENT

Djibril Coulibaly

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