samedi 23 novembre 2024
Accueil | Société | L’eau, le nouveau pétrole

L’eau, le nouveau pétrole

De l’espace la Terre est bleu à cause des vastes océans qui couvrent la majorité de la planète. Selon une nouvelle étude, la majeure partie de l’eau de la Terre pourrait être enfermée dans un réservoir situé à 644 kilomètres sous terre. D’autres chercheurs Anglais ont pour la première fois cartographié les aquifères, ou nappes phréatiques, à travers l’Afrique pour déterminer la quantité qu’ils contiennent. Les plus gros volumes d’eau souterraine se trouvent dans les grands aquifères sédimentaires en Afrique dans le Sahara et aux alentours. Il est estimé que les réserves d’eau souterraine en Afrique sont 100 fois la quantité trouvée sur sa surface. Mais toutes ces réserves ne peuvent pas être accédées à cause de la profondeur. A 50 mètres, il est très difficile de pomper l’eau avec une pompe manuelle.
L’eau souterraine est une composante vitale de, pratiquement, tous les systèmes sur Terre et a été largement utilisée à l’époque moderne pour l’irrigation, la consommation et les activités industrielles. La quantité d’eau dans le monde est limitée, mais la demande ne fait que s’accroître. Comme le pétrole au 20ème siècle, l’eau est maintenant une ressource clé, et un foyer de tension, même de conflit. Les pays et les industries rivalisent pour cette précieuse ressource.
Fondamentalement, la même quantité d’eau sur Terre qui existait au temps des dinosaures, est la même quantité d’eau que nous avons aujourd’hui. Le problème est que l’endroit où l’eau se trouve change avec le changement climatique, et le pompage des eaux souterraines. Malheureusement, une population n’est pas si mobile. On ne peut pas déplacer toute une ville vers un endroit où il y a plus d’eau. L’eau est considérée comme une « ressource d’axe », c’est-à-dire une ressource qui est nécessaire dans la transformation de toutes les autres ressources. Que vous construisez une puce d’ordinateur, ou que vous cultiviez ou que vous produisez de l’électricité, toutes ces activités exigent beaucoup d’eau.
L’accès à l’eau est un droit fondamental. L’Organisation des Nations Unies l’a même formulée par écrit : elle reconnaît officiellement “le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit humain essentiel pour la pleine jouissance de la vie et de tous les droits de l’homme.” La pénurie d’eau crée des conflits entre Etats à travers le monde. Il y a eu pendant des décennies un conflit entre la Turquie et l’Irak et la Syrie sur la quantité d’eau que l’Irak et la Syrie reçoivent. Leur eau provient de la Turquie, qui est un pays riche en eau, et la Turquie l’a coupé avec ces systèmes de barrage massifs financés par la Banque mondiale. Donc, à l’heure actuelle, ces trois pays utilisent l’eau comme une arme les uns contre les autres. La Turquie a coupé l’eau à la Syrie, par exemple, pour que cette dernière ne soutienne pas les Kurdes. Beaucoup de gens pensent qu’avec le changement climatique, les glaciers fondent, donc nous aurons plus d’eau. Mais le problème est que l’eau des glaciers va directement dans l’océan. Donc, le changement climatique est presque comme une usine géante d’eau salée. Et il est impossible de construire assez de barrages géants pour conserver toute cette eau.
En Afrique et ailleurs, les efforts visant à améliorer l’approvisionnement en eau devraient être concentrés sur une meilleure collecte et un meilleur stockage. L’Afrique a une énorme quantité d’eau disponible sous forme de pluie, mais elle est rarement collectée. Une étude réalisée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement et le Centre mondial d’agroforesterie a montré qu’il y avait assez d’eau de pluie en Afrique pour répondre aux besoins de quelque 9 milliards de personnes. Le problème d’eau au Mali semble s’aggraver chaque année. Pour un développement durable, le gouvernement doit investir plus dans son système de gestion de l’eau.
Amadou O. Wane info sept

Djibril Coulibaly

Voir aussi

TRANSPORTS PUBLICS AU MALI: De nouvelles mesures adoptées pour faire face à la recrudescence des accidents de la circulation routière

  Le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils