vendredi 22 novembre 2024
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Le M5-RFP ne se reconnait pas dans les conclusions formulées à la suite de la concertation

Commencées le jeudi 10 septembre, elles ont pris fin le samedi 12 septembre dans l’après-midi. Les assises des concertations sur la transition au Mali sous la houlette du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) autour de la forme pour la transition : qui pour la diriger ? Les trois jours de travaux ont abouti à une charte de transition dont la durée est fixée à 18 mois, par un  président transitoire et du gouvernement d’un civil ou militaire. C’était au Centre International de Conférence de Bamako.

 

Suite aux travaux des trois jours d’assises entre le CNSP et les forces vives de la Nation qui ont soldé à une charte de la transition, dont la durée a été fixée à 18 mois, comme président de la transition : un civil ou militaire, de nationalité malienne d’origine et être âgé de 35 ans au moins et de 70 ans au plus, entre autres.

Selon ladite charte, le Président transitoire sera choisi « par un collège de désignation », une instance mise en place par le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), organe militaire qui dirige le Mali depuis le coup d’État du 18 août dernier contre le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Aussi, la « Charte de la transition » prévoit la nomination d’un Premier ministre par le président de la transition et arrête le nombre des membres du futur gouvernement à vingt-cinq. Un conseil de transition sera aussi mis en place, avec cent vingt et un (121) membres issus des différentes forces vives maliennes.

Entre autres missions, la transition se penchera sur le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, le lancement des chantiers politiques et institutionnels et l’organisation des élections générales.

« Nous nous engageons à mettre en œuvre l’ensemble de ces résolutions pour le bonheur du Peuple malien », a rassuré le président du CNSP le colonel Assisi Goïta, procédant à la clôture des assises.

Suite à cette conclusion des concertations, le M5-RFP a publié un communiqué quelques heures après. Selon ladite déclaration N°008 – CS/M5-RFP sur les conclusions des journées de concertation nationale sur la transition au Mali : « le document final lu lors de la cérémonie de clôture n’était pas conforme aux délibérations issues des travaux des différents groupes, notamment sur les points suivants : « la reconnaissance du rôle du M5-RFP et des martyrs dans la lutte du Peuple malien pour le changement ;  le choix majoritaire d’une transition dirigée par une personnalité civile ; le choix d’un Premier ministre civil ».

Aussi, le M5-RFP dénonce également les rajouts à la Charte qui n’ont jamais été soumis à débats notamment : « les prérogatives du Vice-président de la transition ; la composition et le mode de désignation des membres du collège de désignation du Président de la transition ; l’acte fixant la clé de répartition entre les composantes du Conseil National de Transition ».

En effet, le M5-RFP condamne la non-prise en compte unilatérale de très nombreux points du document qui n’avaient fait l’objet ni de rejet ni même de réserve dans aucun groupe. Il s’agit notamment : « des Assises Nationales pour la Refondation ; de l’organe de gestion du mécanisme de veille sur la Transition ; de la Cour constitutionnelle ; du Haut Conseil Consultatif ; de la Cour des comptes ; des dispositions à valeur constitutionnelle en faveur de l’accès des femmes et des jeunes aux fonctions électives et nominatives et en faveur des personnes vivant avec un handicap ; l’autorité unique indépendante assurant la régulation de la communication audiovisuelle ; la prolongation des délais de garde à vue, en cas de présomption de terrorisme et d’atteinte à la sureté nationale ; la nomination des responsables administratifs et financiers ou questeurs des Institutions de la République par décret pris en Conseil des ministres ; la reconnaissance des mécanismes traditionnels de règlement des litiges fondés sur les us et coutumes des différentes communautés.

Le M5-RFP dénonce les intimidations, les pratiques antidémocratiques et déloyales dignes d’une autre époque contre lesquelles la lutte pour le changement et la refondation a été enclenchée, et se débarque du document produit qui ne reflète pas les points de vue et les décisions du Peuple malien

En fin, le M5 dénonce la volonté d’accaparement et de confiscation du pouvoir au profit du CNSP ne saurait justifier les méthodes employées, qui affaiblissent le processus de transition.

Aïssétou Cissé

Djibril Coulibaly

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