La contestation des contestateurs du mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5 – RFP) donne du fil à retordre au pouvoir d’IBK. En effet, la crise devient davantage profonde. Face à la fébrilité de la situation, l’avenir radieux que nous espérons tous, ne sera peut-être plus qu’un vulgaire souvenir raté pour les jeunes enfants de ce pays.
Un adage populaire dit que : « On n’est jamais trahi que par les siens. » Le Mali se trouve dans une impasse, une incontestable impasse qui ne dit sans doute pas son nom. Les mois de juin et juillet ont été inconstants ou flottants pour notre pays par des contestations. Comme pour dire que « les amis d’hier deviennent les ennemis d’aujourd’hui. » La démission du Président de la République Ibrahim Boubacar est exigée par le M5 – Rassemblement des Patriotiques. Chose sensible et étonnante, c’est que la plupart de ces hommes politiques étaient ses compagnons de lutte et de travail d’hier. Ironie du sort! Ces renversements de situation ont été engendrés par une politique de gouvernance adoptée par le Chef de l’État et très décriée par l’ensemble des forces vives de la nation. Cette partie du peuple n’en peut plus et en a marre de mal gouvernance du Président IBK. C’est-à-dire les amarres qui tiennent le navire pour l’empêcher de chavirer, ne sont plus au point fixe. En effet, les Chefs d’État malien ont toujours fait l’objet de critiques et ont toujours eu des problèmes lors de leur mandat. Mais les arrangements et des accords politiques étaient signés ou faits pour mettre fin à ces problèmes. Sauf que pour cette fois-ci, la détermination serait sans faille. Car un leader incontesté mène la troupe à bord de l’embarcation, l’Imam Dicko.
En effet, c’est l’histoire d’un pays qui aura, depuis des ans, subi de véritables affronts et obstacles qui freinent à tous les instants sa vie et sa progression sociale, économique, sécuritaire et démocratique. Les récents événements inhérents au M5 – RFP ont démontrés sans l’ombre d’un doute la fragilité d’une nation fébrile au sein de laquelle de regrettables scènes d’horreurs ont fait couper le cordon ombilical de la colère davantage baptisée violence. Des pertes de vies attendrissantes et bouleversantes, et que tous les Maliens regrettent sincèrement. Celles-ci ont été occasionnées suite à l’appel à la désobéissance civile enclenchée par le M5 – RFP derrière une foule prête à déplacer des montagnes au péril de leur vie. Entre autres des frustrés, etc.
Néanmoins, la deuxième mission de la Cedeao, celle qui a séjourné sur le sol malien entre le 15 et le 19 juillet dernier, et qui était dirigée par l’ancien président Nigérian, GoodLuck Jonathan, a vu ses propositions mises dans la poubelle par les leaders du M5. Aucun compromis n’est assorti de ces échanges, que de désaccords ! Chose qui a poussé les cinq (05) Chefs de la Cedeao à s’immiscer au plus sommet pour trouver un compromis dans l’intérêt du Mali et de la sous-région. Comme pour dire, selon un adage, que : « quand la case de ton voisin brûle, aide-le à éteindre le feu. » Cette médiation, jeudi dernier, jusqu’au sommet de l’État a, à son tour, échoué. Car les parties n’ont pas trouvé de compromis pour une sortie de crise. De tentatives en tentative. Les Chefs d’État ont dû retourner avec les vérités de l’Imam Mahmoud Dicko : « Ils ne nous ont rien dit que je puisse comprendre. Je l’ai dit et je le redis, nous sommes un peuple debout, nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. Et je préfère mourir martyr que de mourir traître. Les jeunes gens qui ont perdu leurs vies, ils ne l’ont pas perdu pour rien. Ce qu’on nous a dit, si c’est à cause de cela que nous nous sommes réunis, je pense que rien n’a été fait pour le moment, » a-t-il déclaré à sa sortie de rencontre avec les Chefs d’État de la Cedeao.
Cette crise est loin d’être terminée. Les colères se décuplent. Et c’est pourquoi nous avons peur que l’avenir de cette nation soit raté. Il ne faudrait pas que l’imbroglio politique vienne mettre en péril le lendemain d’un Mali fiévreux, une Nation malade et alitée. Chose fomente la confusion jusqu’au sommet de l’État. Par contre, la quête du pouvoir serait peut-être la suite de cette lutte contre la mal gouvernance d’IBK et son régime.
Moriba DIAWARA