lundi 7 octobre 2024
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 L’armée, la junte et la Transition : ‘’Autant en emporte le vent’’

Ils sont aujourd’hui des millions de maliens à croire définitivement que les responsables de la transition malienne ne laisseront rien solvable ou de crédible après leur passage à la tête de l’état. D’où le titre de l’article. Tout est mensonge, tout est contradiction, mais rien n’est crédible de tout ce est jusqu’ici posé comme acte. 

 

Engluée dans une accusation d’une supposée tentative de déstabilisation du régime par des civils aux mains nues, curieusement détenteurs de postes juteux en tout les cas, très importants au plan socio-économique, voilà, les cerveaux que le régime a trouvé pour exécuter sa purge politique. Ces personnalités ainsi éjectées de leur fauteuil respectif offrent à la junte puisque c’est d’elle qu’il s’agit, de placer des pions, ses pions pour ceux qui ces nouvelles têtes apporteraient au régime qui se sait de passage. Une durée de vie qui ne dépasserait point 18 mois. Un observateur du monde des parieurs assidus dit avoir deviné la suite de l’histoire entre la junte et le jeune patron des lieux. Une Toyota Hulux immatriculée à l’armée malienne arrivait très souvent pour embarquer des fonds. Pour quelles destinations ? Le Jeune patron aurait-il eu des comportements vite rapportés au sommet ? Rien de moins que cette assertion ne peut à ce jour assoir une thèse contraire pouvant conduire jusqu’à l’arrestation de ce jeune patron par deux agents des services secrets et transportés dans un taxi. Destination, la SE. Cette affaire toujours selon notre interlocuteur est en total déphasage avec la conduite des affaires des hommes qui ont soucis de la précarité du pays à tout point de vue. Aussi personnelle que cela puisse l’être, cette confidence vide vite les lieux aux côtés de ses personnes arrêtées et leur supposé lien et avec le PM Boubou Cissé et avec l’Imam Dicko. Des querelles de personnelles vite transformées et vite logées en une enseigne dite d’atteinte à une sureté de l’état. Pour moins que tout cela, ces personnalités du monde financier auraient pu être éjectées sans que personne ne crie au scandale. Est-ce à dire que, les détenteurs déjà  éjectés pourtant de postes assez importants ne contrôlaient aucune manne financière ? Un sérieux doute est permis. Mais au-delà de toutes ces assertions ou allégations, l’affaire dite d’atteinte à la sureté intérieure de l’état et l’interpellation d’une catégorie bien ciblée ayant en tête l’ancien PM, met mal à l’aise et oblige la majorité des maliens à douter de la moralité même des responsables de la Transition. La Transition ? Oui ! Le chef supposé c’est-à-dire Ba N’Daou n’est qu’un figurant et n’est à ce poste que pour brouiller les pistes devant conduire au vrai chef, le Colonel Assimi Goita face à la CEDEAO une autorité qui ne cherchait qu’un président non militaire. Mais qu’importe toutes ces astuces, la question que les Maliens à l’unisson ne cessent de se poser; est de savoir si oui ou non la junte principale locomotive de cette transition ira jusqu’au bout, c’est-à-dire au terme des 18 mois fixés par la CEDEAO.

Bachir Brahim

Djibril Coulibaly

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