L’ex-chef d’État français s’est éteint ce jeudi matin à l’âge de 86 ans, a annoncé son gendre Frédéric Salat-Baroux à l’Agence France-Presse. « Au milieu des siens. Paisiblement », a précisé M. Salat-Baroux, époux de la fille du couple, Claude Chirac.
L’Assemblée nationale et le Sénat français ont observé une minute de silence suite au décès de l’ancien président de la République, Jacques Chirac. Victime d’un accident vasculaire cérébral en 2005, l’ex-chef de l’État était très affaibli ces dernières années. « Perte de mémoire, absences, surdités », Jacques Chirac apparaissait de plus en plus rarement en public.
Premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing entre 1974 et 1976, puis de François Mitterrand entre 1986 et 1988, Jacques Chirac avait accédé à la présidence en 1995. Affaibli par un arrêt cardio-vasculaire au cours de son second mandat, il avait quitté le pouvoir en 2007 après 12 ans passés à l’Elysée.
Son premier mandat de sept ans restera notamment marqué par la dissolution ratée de 1997 à l’Assemblée nationale et par la troisième cohabitation française, avec le Premier ministre Lionel Jospin. Jacques Chirac avait été réélu en 2002 par 82,21 % des suffrages exprimées au deuxième tour, face au frontiste Jean-Marie Le Pen.
Le fait d’arme politique le plus marquant du second mandat de Jacques Chirac restera son opposition à l’invasion américaine en Irak en 2003 à l’ONU. Le chef de l’Etat français s’était alors très fermement opposé à l’administration Bush, qui avait pris la décision de renverser Saddam Hussein.
rfi