lundi 2 décembre 2024
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La rétention des notes des élèves comme dernière voie de recours du SYPESCO

La Maison de l’Enseignant a abrité, le mardi 21 juin dernier, une conférence de presse organisée par la Coordination du Syndicat des Professeurs de l’Enseignement Secondaire des Collectivités (SYPESCO) du District de Bamako. C’était sous la présidence du Coordinateur de Bamako, Mamadou Soumaré, devant un parterre d’Enseignants du secondaire.

 

Suite à la retenue anarchique et abusive, opérée sur les salaires des enseignants des collectivités en novembre 2015, la Coordination du SYPESCO du District de Bamako avait, en son temps, fait observer dans tous les établissements du secondaire un arrêt total de travail. En vertu des avancées obtenues à l’issue des négociations entamées autour du Gouverneur du District de Bamako de l’époque, la Coordination du SYPESCO avait décidé de suspendre son mot d’ordre d’arrêt de travail en se réservant le droit de rétention des notes jusqu’au paiement effectif des sommes indûment prélevées sur leurs salaires, au paiement intégral de leurs arriérés et à la signature de tous les arrêts et décisions leur concernant.

La Coordination déclare que le SYPESCO maintient la rétention des notes et s’inscrit en faux face aux déclarations du Ministre Barthelemy pour qui les notes de toutes les écoles ont été déposées sauf au niveau de cinq lycées seulement. «Justement, c’est cela qui est faux, les notes sont retenues dans tous les établissements de Bamako », rétorque-t-on du côté des animateurs de la présente rencontre avec les Hommes des médias de la place.

Concernant les sommes dues, les conférenciers, dans leur déclaration liminaire, annotent que ce sont les seuls rappels de Bamako qui font plus de 555 millions environ. Alors que c’est le 1/10e seulement de ce montant a été payé.

En revanche, les mêmes conférenciers laissent entendre que les censeurs des lycées auraient déjà appelé les élèves pour leur attribuer des notes forfaitaires en lieu et place des vraies notes entre les mains des enseignants qui les retiendraient toujours. Des déclarations contradictoires dues à un manque de stratégie et de vision claire des  réalités du terrain dont souffre le Ministre Barthelemy Togo à la tête de son département.

Selon le SYPESCO, de novembre 2015 à nos jours, le Ministre de l’Education nationale n’a manifesté aucune volonté de résoudre les problèmes suscités. Il a plutôt instruit d’écarter tous les militants de la Coordination du District de Bamako de l’organisation des examens de fin d’année 2015-2016. Face à son incapacité à résoudre les problèmes, au niveau du District de Bamako, le Ministre de l’Education a instruit aux Chefs d’établissements secondaires d’offrir des notes forfaitaires aux élèves en leur demandant de déposer des notes de leur choix en lieu et place de celles des examens et compositions de fin d’année devant refléter la valeur intrinsèque des élèves. Pour la Coordination, le Ministre de l’Education nationale veut saboter les examens et le système éducatif avec sa présente stratégie.

Par voie de conséquences, la Coordination du SYPESCO se désengage de tous les résultats qui découleront de ces examens et maintient son mot d’ordre de rétention des notes jusqu’à ce qu’il y ait  satisfaction de ses revendications.

En outre, on accuse le Ministre Barthelemy de parler du dépôt des notes par moins de 20% des Enseignants du secondaire; c’est-à-dire, les seuls fonctionnaires de l’Etat. Au même moment, les Enseignants des collectivités dépassant plus de 80% du corps professoral continuent à retenir, contre vents et marrées, les notes qu’ils avaient à leur niveau. Voilà la pomme de discorde qui divise aujourd’hui le Département de l’Education et le SYPESCO.

Abdoulaye Faman Coulibaly LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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