Le 12 août est la Journée internationale de la jeunesse.
Entre nouvelles technologies et débrouille, il y a aussi les défis de l’emploi, la méfiance envers l’Etat ou un désintérêt pour la politique. Portraits en RDC, à Madagascar et au Mali.
■ A Madagascar, un développeur web actif et inventif
Passionné de jeux vidéo et d’internet, Tsilavina Razafinirina est développeur web. Après des études en génie industriel, d’économie, il a commencé à travailler dans des entreprises de nouvelles technologies et s’est formé en création de sites internet en lisant des livres de programmation. Depuis moins d’un an, il a créé sa propre société avec son cousin. Un jeune entrepreneur qui fait plus confiance au secteur privé qu’à l’Etat.
■ En RDC, un étudiant face au manque de débouchés
Golden, 29 ans, est fan de hip-hop, de jazz et de gospel. Il aime aussi griffonner des poèmes. Mais sa grande passion, c’est le droit à l’éducation des enfants. Mais deux ans après la fin de ses coûteuses études en droit international public, il n’a pas trouvé de travail.
Au Mali, des jeunes hyper-connectés
A Bamako, difficile de trouver un jeune sans un smartphone dans les mains. Tous sont connectés sur les différents réseaux sociaux. Et les usages sont multiples. Que font les jeunes Bamakois sur les réseaux ? Tour d’horizon.
L’inquiétant recul de l’engagement politique des jeunes Africains
L’institut de sondages panafricain Afrobaromètre a étudié l’engagement politique des jeunes. Son dernier rapport fait état d’un engagement en net recul par rapport au début des années 2000.
Les jeunes se sentent de moins en moins concernés par la politique et l’intérêt pour la politique varie beaucoup selon les pays.
En Côte d’Ivoire, à peine un quart des jeunes se disent intéressés par les affaires publiques. En Guinée-Conakry, presque la moitié ne parle jamais de ces questions. Alors qu’en Tunisie, le taux dépasse 70%, bien au-delà de la moyenne du continent. La Tunisie fait aussi exception sur un autre point : c’est le seul pays où les femmes sont plus intéressées par la politique que les hommes. Partout ailleurs, il existe des écarts assez importants entre hommes et femmes.
On observe également des différences entre ville et campagne : les citadins votent moins que les autres, et plus le niveau d’éducation est elevé, plus la participation baisse. En revanche, dans les zones rurales, les jeunes, surtout les hommes, sont plus enclins à participer à des meetings de campagne électorale.
Ce désengagement n’est pas spécifique à l’Afrique, mais il inquiète beaucoup l’institut Afrobaromètre. D’après ses conclusions, ce faible niveau de participation risque d’entraîner une dépossession et une perte de pouvoir pour les jeunes.
rfi