Une délégation du département d’État américain (Affaires étrangères chez nous ici), était à Bamako au début de ce mois de février, accompagnée d’officiers en charge du maintien de la paix pour un audit au sein de la Minusma.
En effet, l’objectif de la mission de cette délégation était de réaliser un audit de la Minusma, afin d’évaluer si Washington doit oui ou non continuer à participer à son financement, le président américain ayant en effet décidé de diminuer la contribution américaine aux missions de paix.
Le 13 février dernier et toujours selon JA, la mission américaine se serait rendu à Gao. Dans la cité des Askias, elle a rencontré le maire Aboubacar Traoré, des représentants de la société civile, des cadres du gouvernorat et le 14 février, elle a eu un entretien avec Mohamed Saleh Annadif, le patron de la Minusma. Dans une note interne de la Minusma, datée du 3 février, les limiers de la Minusma s’inquièteraient de l’émergence dans la zone de Nampala d’un nouveau groupe jihadiste qui a prêté allégeance à l’état islamique quelques jours plus tôt et revendiqué la double attaque du 30 janvier contre des postes militaires dans la zone de Markala. Ces attaques auraient été menées par des groupes de combattants composés de peulhs qui jusqu’ici faisaient partie de la katiba Macina d’Amadou Diallo dit Amadou Koufa, membre du GISM. Autres coups durs pour Koufa, certains de ses combattants auraient quitté sa mouvance pour rallier l’EIGS d’Abou Walid al Sahraoui. Ces combattants dissidents reprocheraient à leur mentor son inféodation à Iyad, sa gestion de la répartition des butins de guerre et sa gestion des questions foncières…
Cheick Alpha Sow
Source Jeune Afrique du lundi 17 février 2020