dimanche 6 octobre 2024
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Insécurité au Nord de Ségou : La Brigade de la Gendarmerie de Markala manque de tout

La crise sécuritaire qui secoue le Nord du Mali, depuis 2012, tend à se propager dans le centre du pays à travers   les différentes attaques qui se répètent dans les Régions de Ségou (2e camp militaire du Mali) et Mopti. Pour lutter efficacement contre les terroristes et les bandits armés qui sévissent dans ces Régions et préserver les autres villes, l’urgence d’équiper la Brigade de la Gendarmerie de Markala et environnants s’impose.

 

Aujourd’hui, nul n’ignore de la fréquence des conflits armés dans notre pays. Surtout dans les Régions du Nord et du Centre du pays (Ségou et Mopti). Vu la progression des conflits à travers les nouvelles zones, force est de constater que la Région de Ségou (2e Zone militaire du pays) est fortement menacée. Surtout dans les cercles de Niono et Macina, érigés d’office en zone rouge. C’est pour bloquer cette progression des bandits armés et éviter d’autres genres de conflits dans cette Région.

La situation géographique et sécuritaire du pays fait de cette Zone de Markala une zone intermédiaire et très sensible entre la ville de Ségou et les zones de conflit.

Equiper en mobilité (Pickups, motos) et ressources humaines de la Brigade de cette ville est devenue une nécessité absolue. Cette ville est l’une des dernières grandes communes rurales avant la ville de Ségou. Markala regorge l’un des plus grands édifices mondiaux qui est le pont barrage et l’office du Niger. La ville est une zone militaire avec la présence des camps des forces armées et de sécurité disposant d’une compagnie de Gendarmerie (Brigade territoriale et Escadron) dont il est question de renforcer les capacités techniques et financières. Cette Brigade qui couvre un rayon de 90 Km dont la majeure partie de ses zones sont frontalières avec les nouvelles zones rouges du Nord de Ségou.

Malgré cette distance et le peu de moyens qu’ils possèdent, le Commandant de Brigade et ces hommes se battent comme ils le peuvent pour sécuriser les personnes et les biens et dans presque toutes ces localités. Il y a de cela depuis des mois, les hommes du Commandant Traoré ont mis hors d’état de nuire plusieurs grands bandits évadés de la prison de Niono et mènent des patrouilles, nuit et jour, dans la ville de Markala et ses environs. Déterminés à sécuriser cette zone, les Gendarmes de cette Brigade font plus de temps dans la brousse à traquer les bandits qu’au Bureau. Mais, malgré cette détermination du Commandant de la Brigade et de ses éléments, le besoin en moyens de déplacement (Pickups, motos) se pose avec acuité. L’équipement de la compagnie de la Gendarmerie et des forces de défense ; particulièrement, de la Brigade territoriale de Markala est obligatoire. Les autorités militaires, le gouvernement, les élus locaux, les hommes d’affaires, les commerçants et les cadres   de la Région de Ségou doivent mettre la main à la poche. «Ne dit-on pas que la sécurité est l’affaire de tous». Si cette assertion s’avère, que le tout le monde s’implique.

Selon une source bien informée, cette Brigade doit être équipée en moyens de déplacement (pickups, motos), matériels et équipements techniques modernes (ordinateurs, bureaux, armoires, téléphones, électrification, etc.) et infrastructures immobilières (Bureaux, logements, locaux disciplinaires, etc.)

Il est à signaler que Markala est une Commune rurale située au Nord- Est de la ville de Ségou (à 35 Km), peuplée de plus de 45.000 Habitants. C’est à 275 Km de Bamako.

Par ailleurs, nous demandons au Ministre de la Sécurité et de la Protection civile et au Chef d’état-major de la Gendarmerie de tout mettre en œuvre pour équiper cette Brigade qui en a tant besoin.

La question qui se pose est de savoir, qui du gouvernement ou des personnes de bonnes volontés pourront sauver cette Brigade en détresse. Un Officier supérieur étranger en mission au Mali nous avoue que la sécurité de Bamako dépend également de celle de nos Régions et localités ; particulièrement, celles qui sont frontalières avec les Régions du Nord, en l’occurrence, Ségou et Mopti.

Abdoulaye Faman Coulibaly : LE COMBAT

Rédaction

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