Journellement, sur les places publiques, aux abords des caniveaux, des femmes et des enfants sillonnent partout dans les quartiers de Bamako pour procéder à la collecte des sachets d’eau déjà utilisés. C’est pour les revendre à l’industrie locale. Cependant, hygiéniquement, la réutilisation de ces petits emballages risque de poser de problème de santé publique. Surtout, leur recyclage n’est pas bien réalisé.
Pour prévenir, des voix s’élèvent déjà pour attirer l’attention des consommateurs de ces eaux vendues à la sauvette sur le marché local et lieux de grandes manifestations populaires (meetings, mariages, rencontres sportives, etc.).
Au commencement, on pouvait y lire, « eau minérale ». L’appellation « eau potable traitée », plus proche de la réalité, elle a disparu. Produite dans des conditions souvent douteuses, cette eau ne semble pas être produite à partir des lieux inappropriés. C’est également la même chose pour les sachets d’eau en question. Souvent, l’on se contente juste de recueillir l’eau fournie par la SOMAGEP à l’aide des seaux ou cuvettes de propreté incertaine. Les sachets en plastique ont un impact nocif sur l’environnement. Si vous êtes attentif, durant les saisons pluvieuses, vous remarquerez qu’ils bouchent les caniveaux et polluent l’environnement. Quand ces sachets sont dans le sol, ils mettent des centaines d’années avant de se décomposer. Ces sachets empêchent l’eau de s’infiltrer dans le sol. Or, quand l’eau est retenue à la surface du sol ou autour de la surface du sol, les moustiques se reproduisent et augmentent le potentiel de transmission du paludisme.
Le fouineur