En Guinée-Bissau, les enseignants ont passé les fêtes de Noël et de la Saint-Sylvestre les poches vides. Le gouvernement a décidé de geler à nouveau leur salaire pour le mois de janvier. Le ministère de l’Education nationale menace de recruter dès ce 2 janvier d’autres enseignants à leur place s’ils ne reprennent pas le travail.
En Guinée-Bissau, la réaction des enseignants à la menace du ministre de l’Education a été immédiate. Comme l’explique un membre du syndicat national des enseignants, « si le ministre de l’Education met à exécution sa menace de nous virer tous, nous allons poursuivre notre mouvement. Nous n’allons pas désarmer. Le gouvernement en sera responsable. Il expliquera au peuple pourquoi les écoles restent fermées ».
En grève depuis fin septembre, les enseignants réclament le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire et de nombreuses primes impayées. Ils exigent également l’adoption d’un plan de carrière, d’une nouvelle grille de salaires alignée sur celle des pays-membres de l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA).
La Guinée-Bissau traverse une crise politique et financière sans précédent avec des élections législatives en perspective. Le gouvernement d’Aristides Gomes, dont la tâche est essentiellement d’organiser ces scrutins, n’est pas dans une logique de satisfaire aux exigences des enseignants. Le bras de fer engagé entre les parties semble présager d’une année blanche.
rfi