Après la répression de la manifestation d’hier, qui a enregistré de nombreux blessés côté manifestants, et des arrestations, contre toute entente, le gouvernement vient d’adopter un projet de décret fixant le taux mensuel de l’indemnité de résidence allouée au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale, pris au Conseil des ministres.
Cette grève a fait écouler beaucoup d’encre et de salives, ce qui continuera de plus belle, si les deux parties ne parviennent pas à s’entendre. À près de deux mois de négociation entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants, il n’y a jusqu’ici pas eu de point d’accord définitif entre les deux parties. Pour rappel, lors de la dernière rencontre entre les deux acteurs, le gouvernement a fait quatre propositions aux syndicats des enseignants à savoir : ramener la grille à 1100 en janvier 2021, la 2e proposition est 1200 à partir de janvier 2021, la 3e proposition de 1100 au 1er janvier 2021 à 1200. Et quant à la 4e proposition, elle est de 1100 au 1er janvier et 1200 au 1er janvier 2021. Malheureusement, les syndicats ont rejeté ces propositions, et restent coller à l’application du fameux article 39 du statut personnel des enseignants. Aujourd’hui, là où nous sommes il est temps que les deux parties trouvent un point d’accord, mais pour les analystes, les syndicats des enseignants doivent mettre de l’eau dans leur vin et acceptent certaines propositions du gouvernement, notamment sur le projet de décret fixant le taux mensuel de l’indemnité de résidence allouée au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale. L’adoption du présent projet de décret s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Procès-verbal de conciliation, signé le 18 mai 2019, entre le Gouvernement et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.
Au regard de la situation précaire du pays, afin de permettre au gouvernement de mieux se préparer d’ici 2021 qui est la date butoir pour l’application totale de leurs exigences, les syndicats doivent reprendre le chemin de l’école pour permettre aux pauvres enfants de ce pays de quitter enfin les rues pour les quatre derniers mois avant les grandes vacances.
Lancine Coulibaly