lundi 14 octobre 2024
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Grande chaleur : Période propice pour le business des bidons

Grande chaleur dans la capitale peut souvent rimer avec bonnes affaires notamment celui de la vente des bidons d’eau. Le bidon de 200 L est cédé à 22.500 FCFA, celui de 160 L à 17.500 FCFA, celui de 45 L et 50 L à 10000 FCFA selon la qualité, celui de 20 L à 750 FCFA et celui de 5 L à 500 FCFA selon Lassine Coulibaly, un revendeur près du marché de Garantiguibougou. Cernant le nombre de bidons vendus par jour, il n’a pas souhaité en dire plus. Le « ça va » d’un commerçant est synonyme d’un bon profit.

Chaque année, durant la même période, les sociétés de distribution d’eau ont du mal à satisfaire les besoins de certains quartiers en eau potable. Conséquence, bon nombre de personnes souffrent alors de la pénurie d’eau, surtout dans les quartiers périphériques. Pour éviter la corvée d’eau au quotidien, des familles font des provisions en remplissant des bidons. Et pour stocker le précieux liquide, ceux qui en ont les moyens achètent des cuves. Alors que les moins nantis se contentent de bidons ou des seaux, fabriqués pour estoquer la peinture. Les bidons sont très utilisés pour le transport de l’eau par des jeunes qui s’improvisent vendeurs d’eau pour profiter de la forte demande. Du coup, les affaires marchent bien en ce moment pour des vendeurs de bidons et de cuves. C’est le même constant chez Oumar Maïga qui officie au Grand marché : « Je fais beaucoup de ventes en ce moment. De nombreux jeunes vendeurs d’eau viennent s’approvisionner chez moi. J’ai aussi des clients qui habitent dans des quartiers où l’eau se fait rare. Ceux-ci achètent des récipients de grand volume ». Adama Kansaye est, lui, installé au marché de Kalaban-coura. Il confirme que la demande de bidons est forte en cette période de chaleur. Kansaye vend aussi des cuves de grandes capacités qui peuvent servir de réservoirs pour les châteaux d’eau. L’eau en tant que matière première indispensable est d’une grande importance voire capitale dans la vie humaine. Depuis quelque temps, certains quartiers de Bamako sont confrontés à des pénuries d’eau. Ce problème d’eau est devenu un calvaire. Comme cause de ces pénuries récurrentes d’eau dans nos quartiers, on ne peut pas nier la question de l’instabilité climatique. Cette période de chaleur étant une source de maladies diverses, est également un temps de détente. Mais attention, en cette période où il fait extrêmement chaud les petites disputes sont fréquentes. La chaleur est un facteur qui élargit les conflits. C’est étrange mais c’est la vérité. Souvent, l’air ne circule plus. Au moment où on transpire abondamment, on a l’impression de ne plus respirer. Ce phénomène provoque chez certaines personnes un étouffement. Lorsqu’on est étouffé, toute différence ou critique verbale peut être source de conflits. En plus, on réfléchit moins et on a constamment sommeil. Dans les après-midis aux environs de 14h, les rues demeurent toujours calmes car tout le monde évite le soleil en restant chez soi ou à d’autre abris.
La nuit, avec la coupure constante de l’énergie, fournie par EDM, de nombreuses personnes dorment dans la cour de leur maison. Les autres qui ne sont pas à l’aise de dormir dehors, perdent complètement le sommeil et ne font que transpirer dans leur chambre. Les factures du courant et l’eau grimpent considérablement car le courant et l’eau sont beaucoup consommés. L’habillement prend de nouvelles dimensions. Chacun préfère les habits légers en coton. Les lunettes solaires sont beaucoup utilisées par les motocyclistes. Les femmes également utilisent des crèmes solaires pour protéger leur peau. Les jeunes préfèrent partir chaque fois à la piscine et à la plage. La saison chaude augmente les dépenses au niveau de l’eau et l’électricité, mais elle peut être qualifiée aussi comme une saison de détente car même si on ne suspend pas nos activités, on aime tout de même se reposer et profiter de l’air frais.
Mahamadou YATTARA INFO SEPT

Djibril Coulibaly

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