Le gouvernement de transition, décisif durant la période de 18 mois, sera bientôt formé pour une mission commando de redressement ou de correction du système de gouvernance au Mali. Ce chemin ô combien dur à emprunter doit être balisé pour le changement total !
Changement, changement. Depuis le coup d’État dirigé par feu le général Moussa Traoré du 19 novembre 1968, à l’époque lieutenant, c’est le mot que l’on entend résonner depuis la colline du palais de Koulouba. Ceci a été un coup d’airain pour le pays de se développer dans la sérénité et dans la paix. Cela fut de même en mars 1991, avec l’avènement de la démocratie, et en mars 2012 ; et maintenant en 2020. Rien ne sera plus comme auparavant. C’est ce que souhaitent beaucoup. Cette volonté de changement tant voulu et désiré par chacun des Maliens serait sans ambages une grande occasion de sauver le bateau Mali qui tangua, qui a tangué et qui tangue encore. Même si l’on n’est convaincu que ces nombreux subversions, désordres ou révolutions ne le feraient chavirer. Mais une chose est sûre, ces faits de l’histoire qui plongent et retardent notre pays à retrouver correctement le chemin de développement qu’on attend depuis soixante (60) ans, et ils doivent servir de leçons. Que faire pour que ces désordres, ses corruptions massives, disparaissent à jamais ? L’équipe gouvernementale de la transition qui sera installée aura la noble mission de redonner un nouveau souffle au Mali et à tous ses enfants. Cette formation, en plus du Conseil National de la transition aura du travail à faire pendant cette période 18 mois, peu, mais décisive.
Pour un changement définitif et de système de gouvernance, il est très important de penser surtout au changement de la loi fondamentale, la Constitution qui, à notre avis, est obsolète. Elle est en déphasage avec notre période ; et en dysharmonie avec le système de gouvernance que nous voulons. Le vrai changement voulu. Il sonne désormais ; le vrai tambour. Il bat fort à cœur ouvert pour le Mali. Les hommes qui seront choisis pour diriger les affaires de l’administration de l’État doivent en effet, montrer le chemin, le bon chemin que l’on attend depuis très longtemps. Espérons que le locataire de la primature, ou sinon le patron de l’administration malienne, l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Moctar Ouane saura certainement choisir les hommes idéals afin de remettre sur pied le bateau Mali fatigué de tanguer. Cette période transitionnelle sera très décisive pour l’avenir de ce pays, de nos enfants et de nos petits-enfants.
Moriba DIAWARA