Que se cacherait dernière les rideaux de la centrale Syndicale, la plus puissante au Mali? Nous nous interrogeons puisque les conclusions des négociations entre le gouvernement et l’UNTM étaient à bon port, jusqu’aujourd’hui où nous apprenons qu’ils projetteraient un préavis de grève pour quelle raison ? C’est l’interrogation du jour.
Pour des raisons que nous ignorons, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali serait sur le pas de déposer un préavis de grève sur la table des autorités du pays. Pour rappel, l’UNTM avait déclenché une grève à deux reprises, la première était de trois jours dont les conséquences économiques ont été dévastatrices pour le pays. Pareille pour la deuxième vague de grèves de cinq jours. Aussi, en cette période de crise sanitaire, si ce préavis de grève aboutit, que seraient les conséquences économiques? Au-delà, notre pays est confronté à une montée en flèche des prix de denrées de première nécessité. Sans compter l’insécurité grandissante. Actuellement, les grèves sont incessantes où toutes les couches sociales se lèvent pour réclamer ‘’un droit ‘’. Devons-nous nous inquiéter ? À un moment très critique de notre pays, une troisième vague de grève de l’UNTM serait un mauvais choix. Mais, blâmer les grévistes ou accuser les autorités? Là est toute la question. Reconnaissons quand même que nos autorités actuelles n’agissent qu’après le passage de l’orage. En tout état de cause, pour une réussite de la transition, il serait nécessaire de collaborer avec les syndicats, surtout quand il s’agit de la première centrale syndicale. Il est vrai que des suspicions nourrissent l’esprit de nouvelles autorités qui voient venir à tout moment le complot, vu certaines affinités des syndicats avec les politiques, il est préférable qu’elles jouent au jeu de l’apaisement et de la diplomatie, dans le cas contraire les mettre à dos ne fera qu’empirer la situation. En tout cas, la balle est dans le camp des autorités et tout dépendra de la manière dont ils vont gérer le problème de ce nouveau préavis.
À suivre
Lansine Coulibaly