Au Mali, le gouvernement va introduire une taxe de 0,2% sur toutes les importations admissibles pour financer le budget de l’Union Africaine (UA). En effet, un projet de loi instituant le prélèvement de l’UA en territoire malien a été adopté le 24 mai 2019 en Conseil des ministres.
Cette nouvelle taxe s’inscrit dans le cadre du principe adopté par les chefs d’Etat africains au sommet de Kigali, au Rwanda, en juillet 2016 avec comme objectif de permettre aux pays-membres de l’UA de financer l’organisation panafricaine via le prélèvement d’une taxe sur les importations en provenance des pays non-membres. Au finish, il s’agit de réduire l’exposition financière de l’organisation panafricaine aux financements extérieurs.
A ce sommet, les chefs d’Etat avaient pris l’engagement d’augmenter progressivement les contributions des Etats membres afin de financer 100 % du budget ordinaire, 75 % du budget programme et 25 % du budget liés aux opérations de maintien de la paix. Selon les estimations, cette nouvelle orientation fiscale, si elle venait à être implémentée dans les 55 pays africains, pourrait générer jusqu’à 1,1 milliard d’euros par an.
Le Mali rejoint ainsi une vingtaine d’autres nations ayant déjà adopté la mesure, tandis que les pays d’Afrique australe, avec à leur tête l’Afrique du Sud, continuent de résister, rejetant d’emblée la mise en vigueur de cette taxe sur leur territoire.
(Avec l’Agence Ecofin)