vendredi 19 avril 2024
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Festivités de fin d’année: Le marché des pétards fait boom!

Depuis 2012 soit le début de la crise multidimensionnelle que vit notre pays, l’usage des pétards et autres feux d’artifices a été interdit sur toute l’étendue du  territoire national. En prélude aux festivités le ministère en charge de la Sécurité Intérieure et de la Protection civile, a émis un communiqué pour annoncer l’interdiction de l’utilisation des pétards. Malgré cela, les vendeurs et acheteurs commercent à cœur joie, bref le marché des pétards bat son plein.

« L’utilisation des pétards et autres feux d’artifices est une pratique très courante pendant les fêtes de fin d’année. En dépit du caractère festif lié à leur utilisation, ceux-ci constituent un danger pour la sécurité des populations, au regard, particulièrement, de la situation sécuritaire du pays. C’est pourquoi le Ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile porte à la connaissance des citoyens que l’utilisation des pétards et autres d’artifice est formellement interdite sur toute l’étendue du territoire national » énonce le communiqué du département de tutelle.

Qu’à cela ne tienne, le marché de pétards bat son plein, surtout au niveau du grand marché de Bamako, cela sans discrétion. Les vendeurs de pétards  prétendent que c’est éphémère et que c’est juste l’expression d’un sentiment de joie et de bonheur pendant ces festivités de fin d’année.

De passage aux différents points de vente de ces feux d’artifice, quelques vendeurs nous ont livré leurs impressions sur la situation.

Selon Cheick Sala Camara, marchand des pétards au marché Dabanani, le commerce de ces explosifs d’artifices est momentané, car sa période de vente n’atteint même pas un mois. «  Juste à peu près 20 jours. Nous sommes au courant de son interdiction, néanmoins son commerce nous aide beaucoup surtout pour des chefs de famille comme nous, étant donné que la vie actuelle au Mali est très dure. Tout ça est dû à la pauvreté si l’Etat peut voir les bons côtés des choses, ça nous fera plaisir. Il faut savoir que cette prohibition fait fuir nos clients aussi .Alors qu’on ne cherche qu’à nourrir notre famille» a argumenté le détaillant Camara.

Pour un autre revendeur, qui a souhaité gardé l’anonymat, l’Etat parle de cette interdiction alors que l’approvisionnement des  pétards se fait   ici à Bamako.

« Vous n’êtes pas sans savoir que ces explosifs artificiels ne se fabriquent pas ici au Mali mais à l’extérieur et ma question est pourquoi ça vient comme toutes les autres marchandises étant défendu ? On les importe par la voie normale, c’est-à-dire le cordon douanier et les polices des frontières. Donc qu’il cherche d’abord  à mettre de l’ordre dans ces structures étatiques avant de les proscrire » a-t-il souligné,

Pour Souleymane Koné, aussi marchand des pétards, à l’occasion des fêtes de fin d’année, le commerce de ces feux artificiels est temporaire, c’est à dire une fois par an. « Ce ne sont pas des choses qui créent des dangers. Si on l’interdit, est-ce que le pays va se développer ou régresser ? Depuis l’annonce de cette prohibition, le niveau du marché diminue » a-t- il lancé pour se dédouaner. Et d’ajouter : « qu’il nous laisse faire notre business ! Les gens l’aiment sans quoi il y a des bandits et des voleurs qu’on doit chercher à appréhender. Les pétards ne présentent aucun danger et nous ne sommes que des vendeurs de boisson, c’est seulement à la fin d’année qu’on vende ceci.  On est qu’à la quête de nos pains quotidiens seulement ».

Chaka Bocoum est un élève qui vend les feux d’artifice à la fin d’année dans le but de subvenir à ses besoins scolaires. « Je ne savais pas que c’était interdit avant de me les fournir. Si je le savais, je n’allais pas le faire, encore moins de les vendre » se défend l’élève.

En tout cas, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile avertit par ce même communiqué que les forces de sécurité veilleront à l’application stricte de ladite mesure et les contrevenants s’exposeront à des sanctions. Après les vendeurs, il reste aux utilisateurs d’en faire bon usage.

Par Mariam SISSOKO LE SURSAUT

Djibril Coulibaly

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