samedi 23 novembre 2024
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Esclavage des Noirs : Les Africains de la Belgique disent non !

À l’instar de la France, des États-Unis et quasi partout dans le monde, les Africains de la Belgique ont, eux aussi, formé un seul  bloc pour dire non au système esclavagiste des Arabes, non à la faiblesse de leurs Dirigeants, non à la complicité de l’Europe. C’était le samedi 25 novembre2017, à Bruxelles,  la Capitale européenne. Ils étaient au nombre de 1500 manifestants, selon une participante, Tatiana Libbrechht, Belge d’origine congolaise de 19 ans.

La jeunesse noire de la Belgique vient de monter au créneau pour exprimer sa colère et son indignation par rapport aux exactions que subissent leurs frères africains en Lybie et dans d’autres pays arabes. Le Panafricain, Kémé Séba, et tant d’autres personnalités étaient tous  au rendez-vous. Ces jeunes Belges-Africains en majorité âgés de 19 à 25 ans se sont rassemblés devant le Palais de la Justice de Bruxelles. Le choix du lieu de leur rencontre n’est pas pris au hasard. Car, ce grand Monument historique belge qui abrite le Palais de la justice, lieu où on rend justice, est la fierté des Belges.

Après les retrouvailles, les organisateurs ont finalement décidé d’en faire de cette mobilisation une marche pacifique qui devrait débuter du Palais de la Justice pour, ensuite, se diriger vers  la porte de Namur, communément appelé dans le milieu africain «Matongué», un nom  que les Congolais ont donné à ce lieu de rencontre qui, au fil des époques, a pris la couleur de l’Afrique. Un endroit où règne convivialité et bonne humeur entre frères africains de la diaspora. On y trouve des boutiques africaines, des salons de coiffures africains et également tous les produits africains en passant par la nourriture africaine. Et pour, enfin, terminer la marche devant l’Ambassade de Lybie à Bruxelles.

On lisait sur des pancartes : «Le monde noir n’est pas une marchandise», «Nul ne mérite d’être vendu. Je dis NON à l’esclavage», «L’Union Européenne complice du crime contre l’Humanité», et on y entendait aussi des slogans comme, « Unité ! Dignité ! Liberté ! » ou « Libérez nos frères »…

Étant donné que l’autorisation accordée aux organisateurs se limitait simplement sur un rassemblement, l’accès a été bloqué par la police qui appréhendait un débordement, selon Tatiana Libbrechht. Mais, malheureusement, il y a eu quelques heurts entre jeunes mal intentionnées et les forces de l’ordre. Les jeunes que nous avons rencontrés étaient choqués par la tournure des évènements et accusaient le comportement subjectif  des médias. «Nous avons commencé vers 14 heures, mais c’est à 18 heures que la télévision s’est pointée», dira notre Etudiante Tatania.

«On ne voit que les affrontements entre policiers et jeunes sur toutes les chaines. Pis encore, les journalistes n’ont donné la parole qu’à des personnes hostiles aux Etrangers. Ceux-ci nous sommaient de rentrer chez nous. N’est-ce pas une autre forme de racisme fomentée par les médias ? C’est honteux !», s’est indignée une autre participante. «Il est vrai que quelques  jeunes de mauvaise foi ont profité de l’occasion pour faire des casses, se braquer contre les policiers, mais c’est minime. Dans l’ensemble, nous avons respecté la bonne tenue de la manifestation. Donc, je suis choquée de voir comment la police s’est comportée envers nous», raconta, Aïssata.

Quant à Kémi Séba, il prendra la parole parmi tant d’autres, pour dénoncer la « négro-phobie » des Arabes,  l’hypocrisie des Occidentaux et la lâcheté des Dirigeants africains. «L’Humanité peut ne pas nous aimer, mais on va la forcer à nous RESPECTER », ajouta-t-il. Pour finir, les manifestants ont déchiré des imprimés avec  les photos de nos dirigeants tout en scandant  des slogans hostiles aux régimes africains.

Dans la masse, on pouvait compter quelques dizaines de « Blancs » ainsi que  des frères et sœurs marocains venus par solidarité.

Après tout, ne serait-il pas une affaire de «Noir» ?

Boubacar Bathily, depuis Bruxelles : LE COMBAT

Rédaction

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