vendredi 29 mars 2024
Accueil | Art & Culture | « ENTRE LE CAMP ET LA MOSQUEE » : Quand le  rappeur Mylmo clash l’imam  Mahamoud Dicko dans son dernier single

« ENTRE LE CAMP ET LA MOSQUEE » : Quand le  rappeur Mylmo clash l’imam  Mahamoud Dicko dans son dernier single

Après le succès de ses CP, (confession du Président), des singles où l’artiste se met à la place du Président  pour exprimer ce qu’il pense, le jeune rappeur MYLMO, de son vrai nom Mohamed Soumounou,  revient dans le bac en 2021, avec un nouveau single « Entre le Camp et la Mosquée ». Un titre satyrique et provocateur qui tacle non seulement les nouvelles autorités, mais aussi l’imam Dicko, les militaires, la France qui se  termine en  appelant  les Maliens à faire un bon choix en 2022.

Le single du  jeune rappeur  s’inspire  de la situation socio politique que le pays traverse depuis le départ de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita. Dans « confession du Président », il avait souligné  que le pays est entre des mains d’opportunistes religieux, politiques et militaires  et que si les Maliens n’ouvrent pas les yeux, le pays pourrait basculer. Ce dernier single s’inscrit donc  dans la suite logique de ces confessions. Mylmo est monté sur le bite pour clasher non seulement l’imam Mahamoud Dicko, les nouvelles autorités, les militaires, mais aussi la France et la population qui ne l’a pas suivi.

Le parolier dans un style satyrique et sciemment provocateur  annonce qu’il est fatigué du Mali et qu’il a besoin de s’assoir. Pour lui, le Mali Koura auquel aspiraient des nombreux compatriotes est une illusion qui se joue entre le camp et la mosquée. A le comprendre, la mosquée n’est plus un lieu de culte mais un quartier général pour faire la campagne politique,  qui serait devenue  avec les nouveaux maîtres de la transition, un palais présidentiel. Un scenario qu’il décrit en trois temps : « Président par accident, Un vice-président démarcheur et une Assemblée constituée d’opposants ». Dans son single, il pointe du doigt cette tentative  de vouloir sacrifier la liberté de presse, de museler la presse et met à nu  les dérives et les bavures des religieux  en ce terme : « désormais fanga koura listi be bo ni marfa deye, Badalabougou fari  be konte ni kolonsi deye ; ni teseli misirila i ta bonin…. ». Explications : désormais, la liste du nouveau gouvernement se fait avec les fusils. A  Badalabougou, fief de l’imam Mahamoud Dicko, on compte l’argent avec le chapelet. Tant pis pour ceux  qui ne prient pas à la mosquée… Ces mots ou ces maux, c’est comme vous voulez, qui peut- être,  n’en valent  pas mille, comme le nom de l’auteur de la satyrique, sont en train de créer la polémique. Puisqu’il ne fait pas du tout cadeau au guide de la révolution du 5 juin Mahamoud Dicko et ses compagnons. Il trace le scenario orchestré par la junte militaire et l’imam pour diriger le Mali. L’artiste termine son  œuvre en se mettant dans la peau du donneur de leçon. Il invite le peuple à faire un bon choix et de laisser les opportunistes lors des élections.   Rien d’étonnant de sa part, pour qui connait ce natif  de Kayes qui, depuis son début a un flop percutant. Sans complaisance, il fait partie des meilleurs rappeurs de la place. Il se classe aussi comme meilleur parolier du  mouvement hip hop au Mali. Mylmo a débuté dans la musique  comme tous les jeunes de son âge dans la rue.  Son sobriquet Mylmo, c’est parce qu’il est  l’homonyme du prophète (PSL) et que ce dernier à  mille noms selon le « Coran ». Lui, il n’a pas mille noms, mais mille mots. Voici décortiqué l’origine et le pourquoi du surnom ‘’MYLMO’’. Mohamed a décroché son bac en 2006, en section sciences humaines. Après son bac, il fit le concours d’entrée au Conservatoire des Arts où il étudie  le multimédias durant 5 ans. A ce jour, il compte deux albums sur le marché. En ce début d’année, il offre son cadeau de bonne année à ses fans avec le single ‘’Entre le camp et la Mosquée’’  un titre à écouter et à méditer  religieusement.

Fousseyni SISSOKO

LE PR TIEMOKO SANGARE, A L’OCCASION DE LA PRESENTATION DES VŒUX DU PARTI ADEMA PASJ A LA PRESSE

 » Nous y croyons et nous serons à la reconquête du pouvoir en 2022″

Le parti ADEMA PASJ a présenté ce samedi 16 janvier à son siège, sis à Bamako Coura, ses traditionnels vœux de nouvel an à la presse. À cette occasion, le Président du parti, Pr Tiémoko Sangaré a dévoilé les ambitions du parti  au cours de cette transition politique jusqu’à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2022.

Cette traditionnelle présentation de vœux du nouvel an à la presse a été l’occasion pour les leaders du parti de l’Abeille, de dévoiler leurs perspectives aux futures échéances électorales.  Pour le Président,  l’année écoulée a été très éprouvante pour  le parti et  au-delà, pour le pays et le monde entier. En effet, « en plus des conséquences désastreuses des crises sécuritaires, socio-politiques et sanitaires, nous avons été endeuillés par la perte de grandes personnalités de notre pays et de plusieurs militants du parti ». Dans son intervention, il note aussi que l’année qui vient de s’achever a vu la célébration des soixante ans du Mali indépendant, confronté à de multiples épreuves qui ont ébranlé les fondements de la République, voire de la nation malienne. L’année 2020 a révélé de nombreux problèmes dont : la fragilité de notre système démocratique mis à mal suite au coup d’Etat militaire du 18 août 2020 ; la pandémie du coronavirus, la pire des crises sanitaires depuis des siècles ; les attaques terroristes récurrentes avec leur lot de pertes en vies humaines, tant au sein de notre vaillante armée, qu’au sein des populations civiles maliennes et des forces étrangères qui nous accompagnent.

Parlant de son parti politique, il a rappelé que leur conviction à l’Adema-PASJ est qu’ils ne pourront jamais relever les multiples défis auxquels notre pays fait face dans la désunion politique et sociale. C’est pourquoi le parti s’est constamment inscrit dans une logique de rassemblement pour faire face au péril qui guette la nation entière. Telle était la philosophie qui fondait notre accompagnement du Président IBK: accompagnement que nous assumons pleinement, tout en continuant à scruter les causes profondes qui ont conduit à la situation de décadence politique, économique, sociale et sécuritaire que connait aujourd’hui notre pays. Pour l’Adema-PASJ, il est clair que le seul baromètre de la réussite de la transition en cours est la conduite de réformes indispensables et compatibles avec le délai imparti, ainsi que l’organisation d’élections inclusives, transparentes et crédibles. Toute autre démarche pouvant disperser ou éparpiller nos efforts ne sera que divertissements préjudiciables.

En tout état de cause,  le  parti a décidé de tout mettre en œuvre pour contribuer à la réussite de la transition en cours dans notre pays. Certes l’année 2020 a été une année difficile pour le Mali, pour l’Afrique et le monde. L’Adema-PASJ est aujourd’hui plus que jamais engagée pour reconquérir le pouvoir d’Etat, car il a vocation à gouverner demain le Mali. Pour ce faire, il travaillera pour reconquérir ville par ville, quartier par quartier, village par village, fraction par fraction le cœur des Maliens. Dans cet élan, le parti reste ouvert à toutes les forces démocratiques et républicaines éprises de paix et de justice, car c’est ensemble que nous pouvons bâtir le Mali nouveau. À l’Adema-PASJ,  les responsables souhaitent que chaque jeune Malien puisse trouver un emploi, être en bonne santé et mener une vie digne et heureuse qu’il mérite. Les défis sont certes énormes et les attentes immenses, mais ensemble, nous avons les ressources et les capacités de sortir notre pays de cette crise. C’est la responsabilité qui  leur  incombe, au regard de leur place sur l’échiquier politique national. Le monde évolue, l’Afrique bouge, le Mali change, les mentalités aussi. De nouvelles problématiques émergent dans notre société et dans le monde. Notre parti travaillera à s’adapter à cette mutation irréversible pour porter en permanence les aspirations des  Maliens. Depuis sa création,  le parti se bat pour le Mali,  a tenté de développer une solide image dans l’opinion nationale et internationale. Mais la campagne de dénigrement systématique et de diabolisation dont il a été l’objet depuis quelques temps, amplifiée depuis le coup d’état militaire du 18 août 2020 a laissé des traces. Nous devons faire la preuve, aux yeux de l’opinion nationale comme internationale, de notre capacité à incarner la nouvelle espérance que constitue le Mali Nouveau, « Mali Koura ». C’est pourquoi aujourd’hui, l’Adema doit donner la preuve qu’il est un parti sérieux et rigoureux, proche du peuple et dédié exclusivement au service de celui-ci, un parti digne de confiance et apte à gouverner à nouveau et de façon vertueuse. Il a également dit que son parti  croit en son étoile et qu’il désignera un candidat pour briguer la magistrature suprême du Mali.

Alassane Cissé NOTRE VOIE

Djibril Coulibaly

Voir aussi

Djeneba Diakité est une chanteuse malienne d’origine peule

Djeneba Diakité est une chanteuse malienne d’origine peule. Elle interprète le répertoire mandingue mais s’affirme …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils