A propos des éliminatoires de la 21e édition de la coupe du monde, les Maliens doivent plutôt jeter un regard objectif sur l’encadrement technique de leur équipe nationale. En effet, bon nombre de personnes qualifient les Aigles d’une grande équipe. Cela est d’une grande erreur ou du moins un moyen même pour abattre le football malien. L’équipe malienne qui est en phase de reconstruction reste victime, en premier lieu, de son entraîneur. Les Aigles du Mali méritent un entraîneur digne de ce nom qui ne serait pas Alain Giresse. Ce, en sens que l’Homme manque de visions appropriées pour bâtir une équipe de qualité.
Il est sans appel que le football malien ait de talentueux joueurs qui sont susceptibles de faire son bonheur dans le futur. Il est également évident que le football malien enregistre une montée en puissance. Surtout avec l’avènement du centre Jean Mari Giroux. Ce qui enseigne que le foot malien promet des lendemains meilleurs. Puisque les oiseaux rares du ballon rond malien naissent et grandissent à l’image d’Adama Traoré, Moussa Doumbia, Diadié Samassékou…
En réalité, force est de constater que les Aigles du Mali sont en reconstruction pour de bon. Surtout quand on sait que la «Génération Jean Marie» intègre peu à peu l’équipe fanion des Aigles.
Les éliminatoires de la coupe du monde, Russie 2018, constituent un enjeu de taille pour notre jeune sélection qui doit être dans la cours des grands. Et les Maliens, par imprudence, l’ont qualifié de super favorite parmi deux Cadors de la CAN et des mondialistes. C’est dire qu’ils ont participé à des phases finales de cette coupe du monde. Il s’agit des Lions de l’Atlas du Maroc et les Éléphants de Côte-d’Ivoire. Ce qui a été une erreur qui aura même causé la diatribe malienne lors de la journée initiale de cette phase des éliminatoires.
Même s’il apparaît évident que tout reste possible et ouvert, il importe aux uns et aux autres de mener une large réflexion sur l’évolution des Aigles. On me parlera, certes, de la qualification à bout portant des Aigles à la 31e édition de la CAN. Mais, on ne me parlera jamais que c’était face à quelles équipes.
Pour ce mini championnat qualificatif pour le mondial 2018, le travail est énorme pour les Aigles du Mali. Surtout quand on sait qu’il n’y a pas à vrai dire d’encadrement technique à la hauteur. Puisque le supposé sélectionneur-entraîneur national, Alain Giresse, n’a aucune capacité de jugement de valeurs intrinsèques et extrinsèques des joueurs qu’il choisit.
En effet, de ses actions, il joue plutôt le rôle d’un manager qu’un sélectionneur. Depuis son retour (sur fond de vengeance), Alain Giresse n’aura pas mis en place une équipe type. Or, la matière demeure à ciel ouvert. Le Mali regorge, à ce titre, de talentueux joueurs à l’intérieur, en Afrique et ailleurs.
Par exemple, lors de cette première journée des éliminatoires, qui aurait cru qu’il allait solliciter Modibo Maïga sans club au détriment d’Adama Traoré du TP Mazembé (titulaire avec son club). Pire encore, qui aurait cru qu’il allât également aligner Diadié Samassékou, un droitier demi-six naturel, qui n’a même pas joué le couloir droit à fortiori le couloir gauche en remplacement de Moussa Doumbia alors que des joueurs nés gauchers étaient sur le banc d’attente, Modibo Maïga et Charles Blonda (un latéral gauche).
Et, c’est par des manœuvres pareilles qu’il s’est fait planter lors de la CAN 2015. Nul n’ignore que Giresse est à chaque match des Aigles, l’Homme à palabre voire même à abattre. Puisque c’est lui a fait que les Aigles du Mali ont pété des plombs, le samedi 8octobre 2016, au Stade de la Paix de Bouaké.
Comme souligner haut, les Aigles du Mali ont du chemin à parcourir pour ces éliminatoires. Composant dans le groupe C, avec les Éléphants de Côte-d’Ivoire, les Lions de l’Atlas du Maroc et les Panthères du Gabon, chaque match du Mali apparaît comme une finale. Il n’y aura point de cadeau.
Pour la circonstance, les Éléphants se sont avérés plus réalistes tout en prouvant aux yeux du monde que la grande plaie des Aigles s’appelle Alain Giresse. Un technicien français qui, en perte spectaculaire de main, sème rage partout en Afrique où il est passé.
Limogé par la Fédération gabonaise de football après la CAN 2000, Alain rebondira avec les Aigles du Mali en s’offrant la médaille de Bronze lors de la CAN 2012 conjointement organisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale. Il quitta donc le Mali pour le Sénégal où il sera jugé insuffisant. Peu ordinaire, il rebondit avec les Aigles en se qualifiant pour la CAN, Gabon 2017, avant d’être à la UNE de tous les débats sur le sport roi malien au sortir de cette journée initiale des éliminatoires du mondial 2018 où il subit une raclée alors qu’il avait la clé du match. Est-il possible qu’il puisse redresser la tête? Sachant bien que la seconde journée l’opposera aux Lions de l’Atlas qui ont ténu en échec les Panthères du Gabon lors de cette même première journée.
Vu tout ce qui précède, Alain Giresse saura être l’Homme de la situation malienne ? Attendons de voir !
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