C’est à la mode. Les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest serait-elle à la chasse du 3e mandat pour s’éterniser au pouvoir? Passeront-ils tous par ce chemin pour briguer un nouveau mandat ? Imposer à son peuple un mandat présidentiel supplémentaire en toute violation de la constitution revient à constater avec désolation que la démocratie est en péril en Afrique.
Visiblement, certains de ces dirigeants de l’Afrique de l’Ouest sont partis pour un troisième mandat dans leur pays pour des raisons propres à eux-mêmes. Un désir ardent de vouloir rester au pouvoir. Au Mali, même si cette idée de troisième mandat n’a jamais été visible, on est passé à côté, puisqu’à un certain moment le pays était sous de multiples manifestations contre le changement de Constitution qui pour certains renforcera les pouvoirs du président de l’époque. Heureusement, le temps a fait son devoir. Maintenant, ce sont les pays de la sous-région qui se préparent le test. Selon un adage « les premiers ont toujours servi de leçon ». En effet, les deux pays pour l’instant qui se livrent à cette quête de troisième (3e) mandat dans leurs pays sont la Côte d’Ivoire et la Guinée. Qui si nous n’abusons pas devraient faire face à une montée en hausse des tensions entre les pro régime et les anti régime. Déjà, les deux mandats des présidents en Afrique n’ont pas servi à grand-chose, car le peuple continue de souffrir. Aussi, se permettre de briguer un troisième, c’est de mépriser ce qu’on appelle démocratie. Mais ce qui est étrange, c’est l’inaction des chefs des États de la CEDAO qui ne réagissent pas à cela ? Le protocole additionnel de la bonne gouvernance de la charte de la CEDEAO leur donne-t-il droit de briguer un troisième mandat ? Pouvons-nous nous attendre un jour que le troisième mandat sera inscrit par nos dirigeants dans la constitution malienne ? En tout cas le germe est planté, on attend sa naissance dans ces deux contrées à savoir la Côte d’Ivoire et la Guinée. Si jamais ça passe, cela donnera des idées aux autres présidents des pays de la sous-région. Pour le moment, le président qui était en exercice de l’institution avant le président ghanéen dit qu’il « ne briguera pas un troisième mandat. Et que ça ne devient pas une habitude pour les chefs des États de la sous-région ». On risque d’avoir d’autres crises postélectorales dans ces deux pays, à savoir la Guinée et la Côte d’Ivoire, car le climat de campagnes électorales est très tendu. En tout cas, la question qui reste en suspens, c’est de savoir quel sera l’avenir de la démocratie en Afrique.
À suivre
Lansine Coulibaly