Bamako, capitale et principale agglomération du Mali, connait l’une des plus fortes croissances urbaines en Afrique, avec un taux de croissance démographique supérieur à 5% par an. Moins des deux tiers des citadins de Bamako ont un accès facile à une eau de bonne qualité dont seulement 40% disposent d’un raccordement privatif.
L’AFD (Agence Française de Développement) intervient dans le renforcement du système d’alimentation des populations urbaines en eau portable. Cela, par plusieurs moyens dont la construction des stations de traitement d’eau et la réalisation des infrastructures de stockage et de distribution d’eau portable. De l’eau portable pour tous les Bamakois d’ici à 2018, c’est un projet dont le coût global de près de 200 milliards de francs CFA. La première phase du projet de Kabala, par exemple, financée à hauteur de 57 milliards de francs CFA par l’AFD (dont 18 milliards délégués par l’Union Européenne), porte sur la construction d’une station de traitement d’eau et de pompage d’une capacité de 144000m3 par jour et la réalisation d’une infrastructure de stockage et de distribution d’eau portable. Le projet vise également à appuyer la réforme du secteur de l’hydraulique urbaine au plan national et renforcer les capacités des sociétés de patrimoine et de gestion de l’eau, la SOMAPEP et la SOMAGEP. Toujours, lors de cette première phase, environ un million de personnes devraient obtenir un accès pérenne à l’eau dans Bamako et ses environs s, et 800 000 bénéficier d’un raccordement aux réaux. Le secteur de la production et de la distribution de l’électricité au Mali traverse une crise très aigüe, nécessitant de véritables réformes de fonds et d’investissements structurants tels que le renforcement des réaux de transport notamment dans le cadre d’interconnexions régionales, l’amélioration de la production ou, encore, l’électrification rurale.
En 2013, dans un contexte de crise, l’ADF a octroyé deux concours d’urgence pour la remise en état du service d’électricité à Tombouctou et à Mopti. D’autres financements structurants pour le secteur sont en cours d’instruction, dont un premier devrait être disponible depuis 2015. L’Agriculture malienne, fortement dépendante de facteurs divers (pluviométrie, hydrologie, pauvreté et fragilité des sols, persistance de maladies végétales et animales), est caractérisée par une faible productivité. L’enclavement et le faible niveau des investissements entravent également le développement du monde rural ainsi que la transformation locale des produits agricoles.
Pour soutenir le développement du secteur agricole au Mali, l’AFD appuie les projets de structuration des filières agricoles et pastorales et de développement des emplois ruraux non agricoles. Cet appui accompagne la dynamique de la Politique nationale de décentralisation engagée par l’Etat malien, en complémentarité avec les dispositifs de soutien à la gouvernance locale de l’Ambassade de France au Mali.
Zénébou Maïga: LE COMBAT