Après la démolition des constructions dans la zone aéroportuaire du Mali certaines jeunes en colère ont brûlé des pneus sur la voie routière avant l’intervention des policiers, puis ont pris la fuite.
Le laisser-aller a gagné du terrain au Mali jusqu’au point où de simples citoyens osent faire face à l’autorité. L’histoire qui entoure la zone aéroportuaire du Mali ne date pas d’aujourd’hui, elle faisait débat au temps d’ATT, depuis aucun dirigeant n’a pu déloger le lieu jusqu’à maintenant. « … les occupants d’hier ont été recensés et indemnisés, donc les personnes qui l’occupent aujourd’hui, sont en fraude à la loi », dixit le ministre de l’Urbanisme. Si certains membres du CNT veulent inciter les occupants à se situer en collectif pour porter plainte contre l’État, c’est très regrettable. Le changement ne s’aspire pas en violation des règles qui érigent la vie de la nation. Ce n’est pas pour rien que cette zone est interdite d’occupation, que Dieu nous en garde. En cas de décollage raté d’un avion, le mort-homme serait une hécatombe, et la sonorisation du décollage de l’avion peut provoquer des problèmes de trouble d’ouïr. On a tout intérêt à la préservation de la vie humaine qui est sacrée. En plus de cela, certains autocrates du pays se permettent de construire des habitations sur ces lieux, et pire les donnent en location à ces citoyens soucieux d’avoir un hébergement ou encore, à des déplacés de conflit du Nord. En tout cas, les autorités maliennes dans un communiqué ont fait savoir leur volonté de ratisser la zone. Cet acte des autorités de la transition est à saluer même si pour certains cela consiste à mettre de paisibles personnes dans la rue. La suite, on le verra, lorsque certaines personnes s’estimant lésées, se constitueront en collectif pour porter plainte contre l’État.
À suivre
Lansine Coulibaly