nitialement annoncé pour 20 janvier 2018 au stade du 26 mars de Bamako, le lancement du mouvement populaire « Plateforme pour le changement » présidé par l’ex directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix, Moussa Sinko Coulibaly n’aura plus lieu à l’endroit indiqué. Jeudi dans l’après-midi, à travers un point de presse tenu au siège de la plateforme à Faladié, Moussa Sinko Coulibaly a déclaré que le président IBK et son Premier ministre ont décidé de saboter le lancement du mouvement populaire « Plateforme pour le changement » en annulant la décision d’autorisation d’accès au stade du 26 mars.
Après sa démission successive de l’armée malienne et de son poste de directeur général de l’Ecole de Maintien de la Paix (EMP) Moussa Sinko Coulibaly a exprimé sa volonté de servir son pays dans la politique. Car, selon lui, le Mali est géré de façon catastrophique au regard du bilan de l’actuel locataire de Koulouba.
Après plusieurs sorties médiatiques au cours desquelles il a critiqué sévèrement le pouvoir, Moussa Sinko Coulibaly a décidé de lancer officiellement les activités de son mouvement populaire, « Plateforme pour le changement » au stade du 26 mars à la date du 20 janvier afin de signer son entrée dans l’arène politique. S’il peut maintenir la date, il est désormais contraint de chercher un autre endroit que le stade du 26 mars. Car son autorisation d’acquisition de cet espace public vient d’être annulée.
Convaincu d’une manœuvre politique de la part du président IBK et de son Premier ministre pour saper déjà le dynamisme de la « plateforme pour le changement » Moussa Sinko a décidé de sortir pour se confier à la presse.
Dans ses explications, il dira que depuis plusieurs semaines, ses sympathisants et les membres des clubs le soutenant ont entamé des démarches nécessaires pour la location du stade de 26 mars afin de procéder au lancement de la ‘’Plateforme pour le changement’’. Après avoir conclu, dit-il, un accord avec la direction du stade, les membres des clubs de soutien ont entrepris de communiquer sur la date du 20 janvier pour le lancement du mouvement populaire « Plateforme pour le changement ».
« Le président Keïta et son gouvernement, dirigé par le Premier ministre Maiga, après avoir constaté qu’un demi-million de Maliens sont prêts à aller au stade pour manifester leur désir de changement, ont décidé d’annuler l’autorisation qui nous avait été au préalable accordée » a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que des instructions fermes avaient été données à tous les établissements publics de refuser toute proposition venant des « forces du changement ».
« Nous tenons la dictature du président Keïta comme responsable des écoutes illégales de nos téléphones et de la violation permanente de nos vies privées » a-t-il indiqué. Avant d’évoquer d’autres actions comme les tentatives d’assassinat et d’enlèvement employées à leur encontre.
Soutenant que les forces du changement sont démocratiques et il dit avoir pris acte de la décision d’annulation du gouvernement.
S’adressant au Président IBK ainsi qu’à son Premier ministre, il dira qu’aucune menace quelque nature que ce soit ne saurait arrêter les forces du changement dans leur quête de la justice, de paix, et de sécurité au Mali. « Nous aimons ce pays et personne ne peut nous empêcher de travailler pour le bien être de nos populations ou de faire la promotion de la bonne gouvernance au Mali » a-t-il déclaré, avant d’indiquer que le lancement des activités se tiendra à la date annoncée mais sur un terrain privé à défaut du stade du 26 mars.
Par Moïse Keïta LE SURSAUT