Vendredi soir, sur la télévision renouveau TV, le face à face entre Moutaga Tall membre du M5-RFP d’un côté, et un ancien ministre d’IBK, Me Tapo, ont confronté leurs idées sur les sujets de l’heure surtout sur l’objectif que vise le M5-RFP.
Au regard de la situation sociopolitique très tendue entre le président de la République et mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotique, deux éminents avocats ont été invités sur le plateau de renouveau pour debater sur le sujet. Le débat été très inspirant et bon nombre des Maliens qui ont suivi l’émission ont pu se faire une idée sur les normes juridiques. Maître Tapo a démontré dans ses arguments que la logique du mouvement M5-RFP est une forme de coup d’État forcé du président de la République au regard de la constitution. Ceci est démontrable notamment, avec la médiation de la CEDAO qui ont proposé des voies de sortir de la crise, si réellement le mouvement M5-RFP était dans la logique de trouver un accord. Maître Mountaga dans sa position d’opposant est resté camper sur la logique de leur mouvement qui ne veut rien d’autre si ce n’est que la démission du président de la République et ses institutions. Pour eux, les morts survenus lors des manifestations du 10, 11, et 12 juillet derniers, montre à suffisant l’incapacité du président de la République qui est élu démocratiquement de diriger le pays. À ce niveau Mountaga a pointé du doigt la responsabilité du Président dans la tuerie de ce jour-là. À l’heure actuelle, les Maliens sont divisés sur la question de la continuité d’IBK à diriger le pays jusqu’à la fin de son mandat présidentiel. L’échec de la rencontre des chefs d’État qui était à Bamako le 23 juillet dernier, soulève la difficulté de concilier les deux antagonistes selon laquelle il faut trouver une solution à la tuerie du 12 juillet dernier faisant 24 morts en tout, qui va au-delà de la simple ouverture d’enquêter, mais que le responsable soit sanctionné, pour eux seul le président est et demeure le seul responsable dans ce conflit qui n’a que dure longtemps. Et tout cas, après le débat, les avis sont partagés. Mais plusieurs personnes accordent à maitre Tapo un sens de cohérence du débat. Un rapport de la mission des chefs d’État sera élaboré après la visioconférence de la CEDEAO le lundi 27 juillet sur la continuité de la sortie de crise sociopolitique du pays. En attendant cette résolution, le pays attend la formation d’un gouvernement qui n’a que trop duré puisqu’on est dans le deuxième mois après la reconduction du Premier ministre Boubou Cissé.
À suivre
Lansine Coulibaly