La Faculté des Lettres et de Sciences du Langage à l’ULSHB, selon une note rendue publique, célèbre ses septièmes journées scientifiques du 8 au 9 décembre prochain. La dite journée s’appuiera sur le rôle des Lettres et les Sciences humaines et sociales face à la crise politico-sécuritaire et institutionnelle au Mali.
La crise socio-politico-sécuritaire et institutionnelle au Mali fait le quotidien des medias et le cœur des débats depuis le renversement du régime d’IBK. C’est ainsi que la Faculté des Lettres et des Sciences du langage a, à l’occasion de sa 7eme édition des Journées scientifiques, a choisi le thème : ’’Quel rôle pour les Lettres et les Sciences humaines et sociales’’, prévue du 8 au 9 décembre à l’Université de Kabala-Bamako. Cette 7eme journée propose, pour le comité d’organisation, « une thématique de crise, tout en restant ouverte à d’autres pistes. Elle sera l’occasion pour les chercheurs, enseignants-chercheurs, spécialistes et professionnels de questions sécuritaires de jouer leur partition dans la compréhension et la résolution des enjeux mondiaux de l’ère dont la lutte contre l’extrémisme violent. A cet effet, le comité fait un rappel historique de ce conflit qui, avec « le printemps arabe maghrébin, qui s’est soldé par la chute du pouvoir de Ben Ali en Tunisie et la mort du Guide de la Révolution libyenne, Mouammar Kadhafi », a eu pour conséquences immédiates, entre autres, l’effondrement des Etats sahéliens à la lisière du Maghreb, la faillite des Etats sahéliens, notamment du Mali et du Niger, consécutive au déclenchement d’une insurrection armée menée par une coalition composite comprenant, d’une part, des nationalistes Touaregs maliens dont l’essentiel de la branche militaire est issue de la légion étrangère du Guide libyen, originaires du nord du Mali et du Niger et, d’autre part, des narcotrafiquants et fondamentalistes de la branche maghrébine d’Al-Qaïda (Aqmi), du Mujao et d’Ançar-Eddine qui, en 2012, fait l’offensive sanglante contre l’armée régulière malienne ». La situation avait, par conséquent, renversé le régime d’Amadou Toumani Touré. La rupture de la chaîne de commandement démobilisait les troupes engagées sur le front et les trois régions tombent dans la main des indépendantistes qui ne tarderont pas à proclamer l’indépendance. Chose qui a, d’ailleurs, miné notre pays dans son ensemble de façon ordinaire, malgré tout à l’échelle nationale et internationale. Pour le comité d’organisation, c’est dans ce contexte généralisé d’incertitudes, de crise d’identité et de confiance qui pose la question de savoir quelle est la mission du chercheur. Il faut noter que les crises sécuritaires et politiques peuvent constituer des éléments perturbateurs dans la production et la construction du savoir scientifique. Elles ont, cependant, permis l’émergence de nouvelles pratiques discursives et intellectuelles grâce, notamment, à la démocratisation des outils technologiques. C’est ainsi que la journée étudiera différents axes et tout autre protocole devant le comité d’organisation et le comité scientifique international.
Lassana Sow LE COMBAT