vendredi 22 novembre 2024
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Crise du Centre : La société civile demande des comptes au Gouvernement

Face à la recrudescence des violences dans le Centre du pays, la société civile a, enfin, décidé de sortir de son mutisme. C’était à la faveur d’un meeting tenu au palais de la Culture, le week-end dernier. Un chapelet de griefs égrenés contre le Gouvernement avec, à l’appui, des exigences formulées.

Le Centre brûle. C’est une lapalissade de l’écrire. Il ne se passe presque pas de jours sans que l’on apprenne que des attaques ont eu lieu dans cette partie du pays. Les conflits intercommunautaires, le terrorisme et le banditisme ont fini de vider les villages. Ils sont plusieurs centaines depuis des mois à se réfugier dans d’autres Régions et à Bamako. Les nombreuses mesures promises par le Gouvernement pour mettre fin à cette situation peinent à voir le jour et à produire des résultats pour celles qui sont mises en œuvre.  C’est pour amener le Gouvernement à «bouger» que la société civile,  d’habitude douce avec le Régime en place, au point d’être qualifiée de société civile politisée et complice, est sortie de sa torpeur pour interpeller les Gouvernants.

Outre la reprise des critiques formulées jusque là par les populations et la presse à l’endroit du Régime, la société civile  demande au Gouvernement de décréter une journée de deuil national pour l’ensemble des personnes innocentes mortes du fait de la crise. Pour contribuer efficacement au retour de la paix, l’ordonnance prescrite au Régime par la société civile se décline comme suit : Agir avec fermeté pour mettre fin à la violence armée ; considérer tout détenteur d’armes (à part les personnes habilitées) comme des terroristes et les traiter comme tel et  entreprendre des actions de réconciliation.

Pour la société civile, «la sécurité nationale ne se sous-traite pas». Une pique à l’endroit du Gouvernement et des nombreuses forces étrangères qui sont au Mali depuis 2012.  Enfin, elle a exigé du Gouvernement de rendre publics les résultats des enquêtes ouvertes depuis le début de la crise au Centre du pays. « Pour arriver à la paix, il faut passer par la justice. Et la justice se fait sur la base des résultats des enquêtes. C’est pourquoi le Gouvernement doit jouer franc jeu en rendant publics les résultats des enquêtes s’ils en ont bien sûr pour que le pays sorte de cette crise. Sans quoi, nous pouvons nous permettre logiquement de douter de la bonne volonté du Gouvernement à vouloir la fin de cette crise», dit un participant membre d’une association des Ressortissants du Nord.

Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT

Rédaction

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