Face à la situation insupportable des mesures de couvre-feu ajouté à celui des mécontentes des élections législatives, le gouvernement devrait accepter de soulever les mesures instaurant le couvre-feu pour l’apaisement social.
Au m oment que son homologue Emmanuel Macron cherche le moyen de déconfiner sa population, au Mali, le gouvernement amplifie son confinement nocturne dans le pays avec des bavures policières à la clé. Au-delà de ça, il serait impossible de vivre dans le pays. Dans la nuit du 5 au 6 mai, les manifestants et les policiers se sont affrontés. De cela, des gaz lacrymogène ont été utilisés par les forces de l’ordre contre les manifestants. Une victime dans le quartier Balandian, relate comment elle et sa famille ont été gazées dans leur demeure à l’intérieur même de leur maison. Un vieux qui était couché tout bonnement chez lui, a perdu la vie en halenant du gaz lacrymogène lancé dans sa concession par les policiers. De ce fait, la situation commence à exaspérer les paisibles citoyens au risque d’un soulèvement qui mettra encore plus le pays dans le chaos. D’autant plus que l’économie du Mali est en berne depuis des années faute de bonne gouvernance garnie de moult attaques terroristes perpétrées sur son territoire. Et qu’aujourd’hui cette pandémie mondiale risque de lui donner le coup de grâce parce que les populations n’ont pas conscience de sa gravité. À qui la faute? La question n’est plus à poser. L’importance, c’est de chercher comment sauver les Maliennes. Si en Europe les mesures de dé-confinement se font observer, pourquoi le gouvernement ne peut-il pas lever le couvre-feu, pour éviter d’autres problèmes dont le Mali n’a pas besoin en ce moment ? Si l’objectif de ce décret est de réduire le taux de contagion, c’est raté! Les candidats malheureux et leurs partisans mécontents des résultats des élections législatives proclamés par la Cour constitutionnelle et ceux frustrés par le couvre-feu pourraient faire à deux un cocktail explosif. Les personnes qui pouvaient calmer le jeu comme les membres des familles fondatrices de Bamako, ou encore les leaders religieux sont tous trempés d’une manière ou d’une autre dans les affaires politiques de l’État. Donc forcément, partisans d’un parti. Ils ne pourront dans ces conditions, jouer leur rôle de porteurs de paix que les Maliens attendent d’eux. Au gouvernement d’instaurer la paix et la cohésion sociale qui manquent à ce pays, autrefois le berceau de la quiétude.
Lansine Coulibaly