Le phénomène de la corruption ronge notre pays le Mali. La question est préoccupante qu’elle a fait l’objet de débat sur une chaîne de la place. Intervenant sur la question, le directeur pays d’Accountability Lab a décrit dans les moindres détails la manifestation du phénomène et ses conséquences pour un pays comme le Mali.
Comment lutter efficacement contre la corruption au Mali, telle est le thème du débat du jour ? Selon Moussa Kondo, Directeur pays d’Accountibility Lab, une structure de prévention et de lutte contre la corruption au Mali, les conséquences vont au-delà des chiffres, car les gens ont tendance de s’étonner sur les montants détourner. Selon lui, le commun oublie que « la corruption tue l’espoir de plusieurs personnes. »
En effet, de ses explications, la corruption porte en elle le désespoir qui oblige beaucoup de jeunes à prendre la route du désert, se jette dans le vent de l’Atlantique. Quand on arrive à la conclusion selon laquelle, vivre ou mourir revient à la même chose, c’est le début du risque, dit-il. C’est pour cette raison qu’il estime que la corruption a « ce pouvoir de tuer l’espoir.
La corruption chez nous, c’est comme prendre les œufs et tuer ensuite la poule elle-même.
« Le cas du Mali est extraordinaire. Au-delà de celle qui existe sous d’autres cieux, nous avons une forme corruption qui existe chez nous qui sommes une corruption sociale. Ailleurs, les gens travaillent avec l’espoir de gagner quelque chose au moins », a-t-il expliqué.
Dans son développement, il fera savoir que la corruption sociale a atteint un niveau où, tous les secteurs d’activité sont touchés dans notre pays. Cette situation oblige les personnes chargées de faire appliquer la loi de fléchir ou d’être étiquetée par les citoyens malheureusement. Par contre précise-t-il, ailleurs, l’autorité servie à un moment donné ?
Il a déploré le fait que depuis 2014, tous les dossiers sur la corruption soulevée par la société civile et les institutions de la république n’ont pas été pris en compte pour faire bouger les lignes. « Pendant ces années au pouvoir, il n’a pas non seulement, tue notre pays économiquement, mais il nous a enlevé tout espoir et toute fierté de Malien», a-t-il déploré la gouvernance d’IBK ajoutant qu’il a pitié pour les institutions de la république et les cadres qui se battent pour produire des rapports. « Il ne sert pas de produire les rapports quand on n’a pas de compétence pour aller au-delà, mais aussi la capacité de corriger les tard et mettre en œuvre les recommandations », souligne Moussa Kondo, directeur pays d’Accountability Lab.
Selon lui, le contrôle physique des fonctionnaires a permis de découvrir des milliers de personnes fictives et plusieurs faux diplômes. Une situation selon qui induit des conséquences dramatiques sur la qualité du travail alors que les personnes méritantes sont laissées pour compte.
Parlant de sa structure, il a fait savoir que leur démarche consiste à lutter contre la corruption. Mais aussi l’initiative est née du fait que depuis les indépendances aucun gouvernement n’a pu mettre une bonne politique de lutte contre la corruption. « Chaque gouvernement qui vient à sa politique de lutte contre la corruption, mais on a comme l’impression que ces politiques, ces initiatives participent à financer la corruption sur le terrain. Et nous avons décidé au lieu de lutter contre la corruption pourquoi ne pas promouvoir l’honnêteté dans l’administration dans l’administration publique », a-t-il fait savoir.
Pour ce débat, il était sur le plateau avec le Dr Bonbacar Badiaga et Me Zana Sidiki Koné.
Bourama Kéïta