dimanche 24 novembre 2024
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Contentieux : Une plainte contre le commissariat de police du 12ème arrondissement

Le jeune Boubacar Kassé, Professeur de droit, enseignant chercheur, doctorant à l’ISFRA, a porté plainte auprès du procureur de la république du tribunal de grande instance de la commune I du District de Bamako contre le commissariat de police de 12ème arrondissement. C’est  pour abus de pouvoir et déni  de justice avec constitution de partie civile contre  la police du 12ème arrondissement.

Le mythe vient d’être lever. Pour ceux qui le savent pas, une autorité est sensée représentée la loi et non d’incarner la loi. Un officier de justice est attaquable devant le tribunal. Tout comme l’Etat est attaquable devant la loi comme c’est le cas ici. Car, le commissariat représente l’Etat. En tout cas, cette plainte en dit long. Elle prouve qu’il y a au Mali des hommes qui connaissent la loi qui ne se laissent qu’on leur applique à  l’envers. C’est le moins qu’on puisse dire au sujet de ce contentieux.

Les faits

Cette histoire remonte  d’un conflit autour d’une clé USB de 8 Go de 3 500 F CFA. Un jour, Boubacar Kassé a réussi chez lui un jeune  voisin du nom de Ali Touré. Selon explications, Ali est venu demander du service à Boubacar Kassé avec deux clés USB en main. Afin que ce dernier lui fasse le transfert des sons. Mr Kassé s’était en retenu de prendre les clés pour raison de ne pas les faire perdre. Mais il a par fini accepté pour ne pas frustrer son jeune voisin. Ali aussi avait pris les clés de son collaborateur de service du nom Daouda Taroré.

Comme il le doutait, Boubacar Kassé a perdu une des clés. Toutefois, il a acheté une nouvelle clé de 4Go et de faire le transfert de sons. Et de la remettre à Ali.

A la grande, le lendemain, un taximan s’est déclaré propriétaire de la clé perdue en faisant pression sur Daouda Traoré et Ali Touré pour ramène ladite clé égarée.

Comment la clé USB du taximan a pu se retrouver avec la femme de Daouda Traoré ?

En faite, selon les témoignages, Daouda Traoré a ramassé la clé dans sa chambre croyant que c’est l’une de ses clés qu’il perde chaque fois chez lui. Malheureusement, il se trouvait que c’est sa femme qui l’avait rapporté dans sa chambre. Donc, la femme de Daouda a amené la clé du taximan chez lui. Toute chose qui met en doute la fidélité de la femme de Daouda. Car, on ignore quelle genre de relation entretiennent les deux personnes (taximan et la femme de Daouda). Bref.

Quoi qu’il en soit, devant l’instance du taximan, Boubacar Kassé a décidé de lui acheter une clé USB 8 Go. Mais, il s’est opposé à un niet du taximan. Ce dernier aurait déclaré qu’il ne prenne que sa clé qui est perdue. Pis, il menacerait Daouda et Ali  de mort si toutefois ils n’amèneraient pas ladite clé. Et le pire allait survenir la nuit du samedi dernier. Car, le taximan  s’est rendu au service des deux jeunes dans l’intention de mettre sa menace en exécution. Du coup, Daouda et Ali ont appelé Boubacar Kassé. De ce fait, Boubacar Kassé a traduit l’affaire au commissariat de police du 12ème  arrondissement. Le taximan a été convoqué pour menace de mort. Après avoir reçu la convocation, il aurait pris tout son temps avant de répondre à la police. Une fois à la police, après la prise des dépositions, le taximan a été mis en garde à vu.

Le plaignant mis en garde à vu et le taximan en liberté !

Il ne fallait mettre le taximan. Du moins, selon le retournement de l’affaire. En effet, le lendemain, Daouda Traoré a réussi un coup de téléphone de la part d’un porteur  d’uniforme. Un gendarme. Selon les explications, ce gendarme a instruis à Daouda d’aller retirer sa plainte contre le taximan et de clore l’affaire. Daouda n’exécute pas tout en se justifiant qu’une menace de mort mérite d’être tirée au clair.

Contre toute attente, le commissariat de police  du 12ème arrondissement  a appelé Boubacar Kassé et ses deux jeunes. Arrivée au commissariat, selon les témoignages, ils trouvent que le taximan est libéré sans retrait de pliante : une violation manifeste de la loi. Car, la loi précise qu’il faut que le plaignant aille chercher une demande retrait de plainte à la mairie d’abord pour retirer une plainte. Mieux, c’est un autre qui se présente et se charge de l’affaire. Pour ce faire,   ce policier aurait fait savoir à Mr Kassé et les deux qu’il a libéré le taximan et qu’ils peuvent aller se débrouiller ailleurs malgré le doute manifesté par Daouda par rapport  à la nature de relation que le taximan tisse avec sa femme. En matière de droit, ce comportement du policier est appelé déni de justice, prévu par l’article 155 du code pénal du Mali.

Comme si cela ne suffisait pas, notre policier a enfermé Daouda Traoré, le même dimanche sans prendre sa déposition. Cela, après avoir proféré des injures  contre Boubacar Kassé et la maman de Daouda Traoré. Comme pour salir l’image de nos commissariats de police en disant le droit autrement. Un abus de pouvoir ?

Pour ce faire, ayant la tête sur les épaules et étant un homme de droit, le doctorant Boubacar Kassé a porté plainte contre le commissariat de police du 12ème arrondissement auprès du procureur de la république près du tribunal de grande instance de la commune I du District de Bamako. Motif : abus de pouvoir et déni de justice.

Le plaignant sera  écouté aujourd’hui vers 15 heures par le procureur de la république afin de programmer l’audience.

Affaire à suivre

Oumar Diakité LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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