Après les concertations du 5 septembre dans la capitale Bamako et à l’intérieur du Mali sur la transition, de nombreuses propositions ont été faites par les délégués. Depuis lundi 7 septembre, un comité d’experts travaille sur les documents et les propositions reçues de différentes régions du Mali. L’idée est de faire une centralisation et de dégager une ligne directrice pour préparer les assises nationales qui débuteront jeudi prochain.
Le comité d’experts est dirigé par Diarra Fatoumata Dembélé, ancienne juge à la Cour pénale internationale (CPI). Il est composé de 20 membres, dont des juristes, des constitutionnalistes et des universitaires, tous de nationalité malienne.
Le groupe a planché sur les recommandations des cinq ateliers tenus à Bamako et des dix rencontres organisées dans des localités de l’intérieur. Pour un travail efficace, des sous-groupes ont été créés.
Il y a celui qui traite par exemple de la question de durée de la transition. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vient de répéter à Niamey qu’elle ne doit pas dépasser 12 mois. Mais lors des premières discussions à Bamako et à l’intérieur, certains ont tablé sur un an de transition, ou plus.
D’autres sous-groupes du comité d’expert ont traité la question de la feuille de route de la transition, de la gouvernance, ou encore du profil des personnalités qui doivent être portées à la tête de l’institution. « Nous avons quasiment bouclé le travail. Ce mardi, nous allons le présenter à qui de droit », explique à RFI un membre du comité d’experts.
Pendant ce moment, la junte et le M5-RFP continuent des rencontres d’échange avec les autres acteurs sociaux pour la réussite de ces assises. Depuis lundi, les leaders de la contestation ont rencontré les différents groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu d’Alger.
De toute évidence, l’ultimatum de la CEDEAO reste une véritable menace que la junte doit prendre au sérieux.
Bourama Kéïta