Le 03 juin, dans une communication à la Donald Trump sur Tweeter, la ministre française des Armées, Florence Parly, à deux jours près du grand rassemblement national des Maliens pour exiger la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta, a annoncé que la France a éliminé ce jour à Talhandak, à 80 kilomètres de Tessalit (nord du Mali) Abdelmalek Droukdel, chef d’Aqmi. Le lendemain de la gigantesque mobilisation citoyenne qui a eu lieu le vendredi, 05 juin à Bamako, l’Armée nationale du Mali, les FAMa (Forces Armées Maliennes), tombe sur deux localités du Centre, faisant plusieurs victimes innocentes.
Depuis, les Maliens s’interrogent sur ces bavures qu’ils ne croyaient plus possible. Les deux agglomérations sont peuplées uniquement de peulhs. Tabital Pulaku, la grande organisation des peulhs, lève par la voix de son président, Abou Sow, une vigoureuse protestation : « Il est temps que l’Armée malienne sache que tous les peulhs ne sont pas des djihadistes et qu’elle a le devoir régalier de protéger les populations ». Quant à l’Armée nationale elle-même, elle semble être affectée par ces tueries du samedi, 06 juin, et dit mener des enquêtes pour situer les responsabilités.
À Massabougou, commune de Dogofri dans le cercle de Niono, région de Ségou, ce sont neuf personnes qui ont été froidement assassinées entre 11 h et 14 h. À Bindama Gondo, commune de Madougou, ils sont 31 hommes et 03 femmes qui ont été massacrés. Fait intrigant, toutes les victimes répondent au nom de famille Barry.
Qu’est-ce qui se passe au juste dans ce Centre du pays abonné aux massacres des populations alors que pour conjurer le cycle de violences et d’homicides, le président IBK a nommé là son Haut Représentant ? Y a-t-il une secrète planification pour décimer les populations ? C’est la lancinante question.
Bogodana Isidore Théra