La mosquée est une maison de Dieu. Elle est un lieu sain où les fidèles musulmans se réunissent pour prier. A Babiyabougou, les habitants sont obligés de prier dans la rue malgré une mosquée rénovée. Le détournement d’une somme d’argent est à l’origine de cette situation. Du coup, un bicéphalisme a vu le jour dans la mosquée. Les faits.
Lorsque le conseil d’administration a constaté que la mosquée se faisait vieille. Il a aussitôt décidé de la rénover à travers une quête populaire. Pour l’occasion, l’adjoint à l’imam de la mosquée Amadou Toumagnon et deux autres adjoints Malick Diallo et Kokè Sylla avaient été choisis par le conseil d’administration de la mosquée.
Les fidèles ont donc répondu à l’appel, les gens contribuaient. Au fur et à mesure que l’argent tombait, les trois chargés faisaient le compte rendu fidèle aux fidèles. Mais quand l’argent a atteint la somme de 1 750 000 F CFA, le président du conseil d’administration a exigé qu’un compte soit ouvert au nom de la mosquée. Le refus était catégorique du côté de M. Toumagnon car, selon lui, l’argent de Dieu ne doit pas être gardé à la mosquée.
La surprise des membres de la mosquée a été grande quand on a demandé à Toumagnon de ramener l’argent. Il ne s’est pas exécuté et argué qu’il a confié les sous à un certain Babouya Touré du quartier.
Dès lors, les fidèles n’avaient d’autre choix que de porter l’affaire devant le tribunal de la Commune I. A ce niveau, l’adjoint à l’imam a été condamné malgré les multiples appels qu’il a faits. Partout où il a été, l’homme a argué qu’il a investi l’argent dans la mosquée et il ne lui reste plus que 904 450 F CFA.
Depuis deux ans aujourd’hui, il n’arrive pas à restituer les sous. Pis, le nommé Toumagnon veut braver et vents marées pour devenir l’imam de la mosquée. La stratégie trouvée est de faire prier quelques fidèles derrière l’édifice fermé. S’agissant de la fermeture, cela fait maintenant deux ans que les fidèles ne prient pas dans la mosquée qui a été par finir rénovée par l’ONG El Farouk. Aujourd’hui, les tentatives de la rouvrir sont vaines. Or, le besoin est là.
Le président du conseil d’administration de la mosquée interpelle les plus hautes autorités afin qu’elles s’investissent davantage pour la réouverture de la mosquée. La commission, à travers son président Nientao, veut cette ouverture. Pour lui, il faut ouvrir la mosquée mais tout comme lui les autres membres de la commission de la mosquée.
Le seul hic est qu’ils ne veulent pas de M. Toumagnon comme imam. Cela conformément au représentant du gouverneur de Bamako lors d’une réunion de crise à la mairie de la Commune I, à laquelle réunion, il avait été question de réouverture de mosquée avec un autre imam. Les habitants de Babiyabougou aussi sont impatients de prier dans leur mosquée.
Abdourahmane Doucouré LA SIRENE