vendredi 22 novembre 2024
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Attentat à Madagascar: les politiciens s’accusent mutuellement

Au lendemain de l’attentat qui a fait deux morts et 91 blessés à Antananarivo, les rues sont calmes. Le chef de l’Etat a adressé ses condoléances aux familles des victimes et condamné cet attentat. Le Premier ministre s’est lui aussi exprimé en dénonçant un acte ignoble visant le gouvernement et le pouvoir en place. Le chef de la sécurité et des renseignements à la gendarmerie, s’est dit certain qu’il y a « une personnalité derrière cela ». L’enquête est en cours.

Les politiciens se sont succédés au chevet des victimes de l’attentat de dimanche 26 juin. Le président du Sénat, Honoré Rakotomanana a d’emblée appelé au respect de la Constitution : « La paix se construit ensemble. Il se peut que ce soit l’opposition. Mais si jamais c’est l’opposition a fait ça, il faut une alternance démocratique, non pas une alternance par la violence ! C’est l’opposition démocratique qui veut des problèmes ».

Le président de la République hier avait accusé à mi-mot l’opposition d’être derrière cet attentat. Dans un communiqué, Hery Rajaonarimampianina a dénoncé « ceux qui, pour des raisons politiques utilisent la violence aveugle. » Trop facile, répondent les principaux opposants au régime. « Nous n’avons pas cette manière de concevoir la démocratie et nous avons toujours dit qu’on attendrait 2018. Mais pour moi c’est un échec des gens qui sont responsables de tout ce qui est insécurité », a déclaré Guy Rivo Randrianarisoa, le porte-parole de l’ancien président Marc Ravalomanana

Quoi qu’il en soit, c’est la sécurité du pays qu’il faut revoir pour le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy : « Nous ne pouvons que condamner avec la plus grande fermeté ce genre de comportements que nous qualifions d’une certaine forme de terrorisme. Désormais, toutes proportions gardées, ce qui se passe ailleurs peut aussi se passer chez nous. Et donc, plus qu’auparavant, on devrait prendre d’autres dispositions pour renforcer les dispositifs qui sont mis en place sur le territoire de Madagascar ». Le pays doit en effet accueillir le sommet de la Francophonie fin novembre 2016.

rfi

Djibril Coulibaly

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