lundi 25 novembre 2024
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 Atelier  des acteurs de la Chaine Pénale  du Mali : pour un renforcement  de capacités sur le genre, la résolution 1325 et d’autres instruments juridiques relatifs aux droits des femmes

Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Bintou Founé Samaké a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier  des Acteurs de la Chaine Pénale  du Mali. C’était hier mardi 26 janvier 2021, au CICB, en présence de la Président de MUSONET, Mme Doumbia Mama Koïta ; le Représentant du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux ; celui du Ministre de la Sécurité et de la protection Civile ; ainsi que de la Réconciliation Nationale.

 

 

Au cours de son intervention à l’atelier des Acteurs de la Chaine Pénale du Mali, la présidente Mme Doumbia Mama Koïta a, au nom du bureau exécutif et des membres du Réseau de Développement et de Communication des Femmes Maliennes (MUSONET) rappelé que : « depuis début 2020 nous avons entrepris de former, informer et sensibiliser de nombreux  groupes cibles sur les stratégies relatives à la mise en œuvre de la R1325 et son Plan d’action National, le prisme du Genre dans l’Accord  pour la Paix issu du processus d’Alger et la Justice du Genre compte tenu des crimes et exactions commis sur les Femmes et filles dans cette crise multidimensionnelle  qui perdure depuis 2012 ».

Selon elle, les Femmes ont  toujours  joué le rôle primordial dans  l’Histoire du  Mali en particulier à l’occasion de  la lutte  pour l’Indépendance du Mali, des évènements du 26 Mars 1991 pour l’instauration de la démocratie et l’État de droit et pendant la crise institutionnelle et sécuritaire commencée en 2012.

En effet, l’Accord pour la Paix issu du processus d’Alger signé en Mai et Juin 2015, a démontré la sous-représentation des femmes dans les instances de négociations et aussi bien dans les instances publiques de suivi de l’Accord quand bien même le rôle de la Femme reste important, voire incontournable dans le revivre ensemble et la Réconciliation.

Il est à rappeler que, depuis 2000, le Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté la Résolution 1325, et six autres résolutions sur  « Femmes, Paix et Sécurité », centrées sur la place des femmes dans la construction de la paix, et pour lutter contre les violences spécifiques dont elles peuvent être victimes en temps de guerre.

Selon elle, six autres résolutions ont été adoptées par la suite pour renforcer l’implication des femmes dans toutes les phases des crises et conflits et de la consolidation de la paix, amplifier leur rôle dans les processus de paix et les protéger, mais aussi les hommes et les garçons contre la violence sexuelle durant les conflits armés.

C’est dans cet état d’esprit que MUSONET en tant que Réseau de Communication, de Plaidoyer et de Renforcement de capacités avec le soutien financier de ses partenaires  World Federalist Movement Institute of  Global Policy /WFM-IGP de New York, l’Agence Norvégienne pour le Développement. NORAD veut apporter sa contribution dans l’Appropriation de la R1325 et connexes, l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger et la Justice Réparatrice  afin de contribuer au renforcement de la cohésion sociale, la paix et la réconciliation au Mali dans un contexte où la violence extrémiste est d’actualité quotidienne au Centre et si j’ose dire dans tout le pays .

Il s’agira à travers ce Programme de 2 ans, appelé « Autonomiser les Femmes en quête de la Justice et la paix. Renforcer la R1325 du CSNU en Colombie et au Mali » jusqu’en 2021, d’accroitre la participation et l’influence des femmes  dans les situations de conflit et post conflit, dans les processus de Paix et de Justice. C’est-à-dire qu’au-delà de la victimisation de la Femme, elle doit être actrice de Paix au sein de nos communautés.

Pour sa part, le ministre Bintou Founé Samaké a affirmé que le Mali traverse depuis 2012, une crise multidimensionnelle, marquée par des conflits armés au Nord et au centre, ayant occasionné des morts, des violences de toute sorte, et des déplacements massifs des populations, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.  « En adoptant la Résolution 1325, qui a été suivie d’autres résolutions, sur « Femme Paix et Sécurité, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, a porté une attention particulière, sur l’impact des conflits sur les femmes, et accentué le rôle qu’elles jouent, en tant qu’actrices de paix », a-t-elle souligné.

Elle a affirmé que ces Résolutions accentuent l’importance d’une pleine participation des femmes, dans des conditions d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits, ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix. La ministre a rappelé que l’année 2020 a vu d’ailleurs la signature du  3èm plan d’action de la R 1325 par le Premier ministre, chef du Gouvernement, M. Moctar Ouane. « Ce qui situe très haut le niveau d’appropriation de ce plan d’action par notre Gouvernement » a fait remarquer le ministre de tutelle.

Pour elle,  le présent atelier  cadre avec les objectifs de son département. Avant de terminer, elle a invité les participants à suivre avec attention les différents modules qui seront présentés, et à faire preuve d’une participation active aux débats.

Aïssétou Cissé

 

Djibril Coulibaly

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