mardi 10 décembre 2024
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Assassinat du Sergent de Police Amadou Sanogo : Le 13e Arrondissement met hors d’état de nuire un 3e bandit de la bande des malfrats

Les Hommes du Commissaire principal Ibrahima Togola du 13e  Arrondissement n’en démordent pas. Le mercredi dernier, son équipe a mis fin à la cavale d’un  élément de la bande des malfrats qui a tué le Sergent de Police Amadou Sanogo, en avril 2016, à Quinzambougou. Il s’agit de Salim Sanogo alias « Député ».

 

Cet homme dangereux, Salim Sanogo, est  l’un des éléments de la bande des malfrats qui ont tiré mortellement, en avril 2016, sur le Sergent de Police Amadou Sanogo. Le Policier de la Promotion 2007, Amadou Sanogo, a été abattu à bout portant par des malfrats lorsqu’il faisait son travail de protéger ses concitoyens.

L’historique de l’assassinat du jeune policier

Les faits sont survenus au mois d’avril 2016. Le Sergent de Police Amadou Sanogo était de la promotion 2007. Il était en service au Commissariat du 13e Arrondissement du District de Bamako.

Ce jour de l’acte crapule, le Commissariat du 13e  Arrondissement a été alerté pour un cambriolage dans un bar chinois de la zone industrielle. Immédiatement, des  policiers du 3e Arrondissement en patrouille se sont rendus sur place. Ainsi, les malfrats ont été poursuivis jusqu’à Quinzambougou, non loin du siège du Parlement de l’UEMOA. Parmi l’équipe policière figurait le jeune Sergent Amadou Sanogo. La Police a ainsi mis la main sur l’un des braqueurs, précisément  Kaou.  Nourris de la volonté de ne pas abandonner un des leurs sur un champ d’opérations, les bandits, au nombre de 5 à 6 personnes, se sont mis à  tirer en direction des policiers pour faire diversion afin que Kaou puisse s’échapper. D’où des échanges de tirs entre la bande de braqueurs et les policiers du 3e Arrondissement.  Le Sergent de police Amadou Sanogo est, du coup,  touché et a succombé à ses blessures à l’hôpital Gabriel Touré.  Kaou, le bandit, lui aussi il a perdu sa vie au cours des échanges de tirs sur le champ de bataille.

Tout gang qui tue un Policier malien en service paie !

C’est le moins qu’on puisse dire. La règle a toujours été respectée. La police malienne va jusqu’au bout dans le cadre de toute enquête ou recherche contre n’importe quelle bande qui assassine un flic. Au 13e Arrondissement, on ne fait pas dérogation. Mieux, les éléments du Commissaire principal Ibrahima Togola se révèlent plus qu’aptes.  L’équipe, composée des plus redoutables traqueurs de malfrats,  est galvanisée  par le Commissaire principal  Ibrahima Togola. Ladite équipe  est composée, entre autres, du  Commissaire Modibo Traoré, des inspecteurs principaux de  Police, Moïse Baya, Boubacar Sissoko ; des Sergents chefs, Bréhima Koïta,  Dagnoko et Touré. Ces hommes s’affichent plus que jamais, déterminés à rayer sur le tableau des nuits agitées par les gangs, ce phénomène de criminalité dans la capitale qui fait peur aux citoyens.

Sans aucune tergiversation,  ces hommes exercent un métier à risque. Surtout dans notre  pays où les jeunes s’adonnent de plus en plus à la délinquance. Ils n’ont pas droit à l’erreur, le moindre dérapage de leur part peut avoir des lourdes conséquences. La preuve en est que le Policier tué lors de l’intervention n’avait qu’une  vingtaine d’années, marié et père d’un nouveau-né. Cette nuit là, il a eu la mal chance d’être abattu la veille du baptême de son fils qui ne connaitra jamais son père.

En effet, après plusieurs mois d’investigations, les enquêteurs ont appris que l’un des braqueurs, Soumaïla Dao, surnommé «Bakara» serait présent au baptême de son enfant à Daoudabougou. Lorsque les éléments du 13e  Arrondissement et leurs collègues de la BSI (Brigade spéciale d’interventions)  sont arrivés sur les lieux, il y était. L’information était la bonne.

Au vu des Policiers, ce dernier, nerveux, tire des coups de feu. Immédiatement, la Police réplique. C’est ainsi que pendant la fusillade, Soumaïla Dao, le gangster laissa sa peau, ramenant, ainsi, le nombre des morts à trois: le Sergent Amadou Sanogo et deux bandits, Kaou et Bakara.

L’arrestation de Salim Sanogo

Toujours sur les traces des autres complices et par la détermination farouche de nos jeunes policiers de démanteler la bande tout entière, le Commissaire principale Ibrahima Togola et son équipe travaillent d’arrachepied. La chasse à l’Homme continue. Finalement, les efforts déployés sur le terrain finissent par payer. Le grappin a été mis sur le redoutable Salim Sanogo qui est aujourd’hui derrière les barreaux.

L’arrestation

Le mercredi 1er mars 2017, un troisième du groupe, Salim Sanogo dit «Député» a été interpellé à bord d’un taxi par les agents du 13e  Arrondissement à Sebenikoro, en Commune IV du District de Bamako. Sur lui, les Policiers ont trouvé de la marchandise (cigarettes et divers) qu’il avoue avoir volé dans le nouveau marché de Médina-Coura.

Il a ensuite été amené dans les locaux du 13e Arrondissement. Après avoir été entendu par les Policiers, il lâcha  le morceau et reconnait les faits qui lui sont reprochés. Sous ordre de la hiérarchie, il a été transféré au 3e Arrondissement comme la procédure l’exige; car, les faits se sont déroulés dans la zone de contrôle dudit Commissariat.

Trois vies contre un braquage raté

A ce jour, ce hold-up a causé la mort de 2 bandits, d’un Policier et d’une arrestation.

Ironie du sort : le Sergent-chef a été tué à la veille même du baptême de son bébé. A son tour, le malfrat Soumaïla Dao dit  «Bakara» succomba le jour même du baptême de son fils. Ces deux bébés grandiront, puis apprendront la vérité. Alors là, l’un sera fier de son père. Mais, l’autre, même s’il ne deviendrait bandit comme son père, il aura le déshonneur durant toute sa vie d’avoir été l’enfant d’une pègre.

Zénébou Maiga : LE COMBAT

Rédaction

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