C’est la dernière chance pour Christine Lagarde d’éviter un procès embarrassant en France. La justice examine ce vendredi le recours de l’actuelle directrice du Fonds monétaire international (FMI) contre son renvoi devant un tribunal pour négligence dans sa gestion du dossier de l’affaire Tapie.
Cet éventuel futur rendez-vous judiciaire Christine Lagarde le redoute bien sûr, car il pourrait lui coûter son poste à la tête du FMI.
Ce que la justice reproche à l’ex-ministre de l’Economie de Nicolas Sarkozy, c’est une gestion plutôt légère du dossier Tapie. Bernard Tapie qui s’estime avoir été floué par la banque publique Crédit Lyonnais lors du rachat d’Adidas, a bénéficié en 2008 d’un traitement sur mesure et peu ordinaire.
Plutôt que ce différend soit jugé par la justice, Christine Lagarde avait choisi de recourir à un arbitrage privé. Jackpot pour l’homme d’affaires controversé, il avait alors empoché plus de 400 millions d’euros, une somme intégralement réglée par le Trésor Public.
Depuis, cet arbitrage a été annulé, comme la Cour de cassation l’a confirmé ce jeudi.
Concernant Christine Lagarde, les magistrats estiment que sa décision de tourner le dos à la justice ordinaire et d’avoir choisi le fameux arbitrage privé avait été mal préparée, mal encadrée, malvenue même en dépit de l’avis répété des experts.
Et cette négligence dans la conduite des affaires de l’Etat est passible d’un an de prison et 15 000 euros d’amende, si jamais Christine Lagarde comparait un jour devant la justice.
rfi