vendredi 29 mars 2024
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AFFAIRE DITE DE PLAN SOCIAL DES TRAVAILLEURS DE L’HUICOMA DE KOULIKORO : Le collectif des femmes sollicite l’intervention d’IBK

Les 954 travailleurs de l’huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA) sont plus que jamais déterminés pour avoir leur droit, c’est-à-dire leur plan social qui s’élève à la somme de 8 438 000 000FCFA. Du coup, ils menacent de ne pas participer aux prochaines élections si cette revendication n’est pas prise en compte. L’information a été donnée le samedi à la faveur d’une conférence de presse qui s’est tenue à l’Hôtel Honomo de Bamako.
‘’IBK, la promesse est une dette. Les veuves et les orphelins de l’HUICOMA vous sollicitent pour leur plan social’’, c’est du moins le message qu’on pouvait lire sur les banderoles lors de cette conférence de presse organisée par le collectif des femmes de l’HUICOMA. La rencontre avait pour principale conférencière Mme Touré Djougal dite Mama Cissé, présidente du collectif. Elle avait à ses côtés M. Brehima Diarra, membre du collectif des travailleurs de ladite usine et Mme Sanogo Kadidia Sanogo. Les femmes membres dudit collectif avaient largement fait le déplacement.
Privatisée le 02 juin 2005, l’HUICOMA selon Mme Cissé, était un grand espoir pour la population de la ville du ‘’Méguétan’’. L’usine a été malheureusement vendue à l’opérateur économique Alou Tomota qui ne connait rien de l’huilerie et qui n’a d’ailleurs pas respecté les textes. A l’en croire, la principale disposition de l’appel d’offre de la privatisation de cette industrie stipule que la société doit être vendue à un expérimenté de huilerie. Et exige en même temps à ce que l’acquéreur élabore un plan social dans soixante jours dès qu’il rentre en possession de l’usine en question. Et en plus de cela, il ne doit licencier personne pendant 18 mois sauf en cas de fautes graves. Sans quoi l’Etat doit le pénaliser de 10% de la masse salariale brute annuelle.
Malheureusement, toujours selon la présidente du collectif, dès les premières heures de son arrivée, Tomota a non seulement licencié des travailleurs, mais a également dépassé les 60 jours sans pour autant songer à l’élaboration d’un plan social. ‘‘L’Etat n’a pas joué son rôle de garant. Il a failli à son devoir, car il nous a laissés dans les mains de Tomota qui a fait de nous ce qu’il veut’’, a-t-elle déploré.
Dans son intervention, Mme Cissé a accusé certains Ministres impliqués dans cette affaire de plan social, notamment Racky Talla, Ministre du travail et de la fonction publique, le Ministre de l’Industrie, Amadoun Touré de la solidarité et de l’action humanitaire pour les avoir menti, trahis et montré leurs limites. Toutefois, c’est une surprise pour elle de voir l’Etat malien incapable de décanter cette situation, alors que l’HUICOMA lui payait 7 000 000 000 FCFA (Sept milliards) d’impôts chaque année. Toute chose que Mme Cissé n’arrive pas à digérer : ‘‘Il faut rendre à César ce qui lui appartient. Notre plan social est notre droit légitime et nous n’allons pas baisser nos bras. Nous allons tout faire pour l’avoir, même s’il faut que nous mourrons pour que nos enfants puissent bénéficier de ces droits-là’’, a ajouté Mme Sanogo.
Cependant, les élections présidentielles qui pointent à l’horizon semblent être menacées, car les travailleurs de l’HUICOMA qui représentent 2/3 de la population de la ville de Koulikoro expliquent qu’ils ne voteront pas si l’Etat ne s’assume pas pour qu’ils aient leur plan dans un plus bref délai. ‘’Nous interpellons le président de la République, son excellence Ibrahim Boubacar KEITA à prendre des dispositions nécessaires pour désamorcer la bombe’’, ont conclu les conférenciers.
AC

Djibril Coulibaly

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