La situation s’envenime en Israël. Les forces de sécurité israéliennes s’opposent à des manifestants palestiniens. Ce vendredi, trois Palestiniens ont été tués, deux à Jérusalem-Est et un autre en Cisjordanie. Plus tard dans la journée, trois Israéliens ont perdu la vie en Cisjordanie occupée dans une colonie au nord-ouest de Ramallah. Près de 500 personnes ont également été blessées. Les manifestants protestent contre la sécurisation controversée de l’un de leurs lieux saints, l’esplanade des Mosquées. Et bien que le mouvement prenne de l’ampleur, le gouvernement israélien a décidé de laisser en place les détecteurs de métaux.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Le gouvernement israélien est tombé dans le piège de la violence, proclame-t-on au sein de l’opposition de gauche en Israël. Plusieurs députés critiquent même directement le cabinet de sécurité qui, affirment-ils, « fait passer des considérations politiques au-dessus de la sécurité du pays ».
Les ministres ont opté pour le maintien des portiques détecteurs de métaux contre l’avis de l’armée et du Shin Bet, le service de Sécurité intérieure. Des portiques qui, selon un commentateur, symbolisent la souveraineté israélienne sur ce secteur particulièrement sensible de la Vieille Ville de Jérusalem.
Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, a salué cette décision, la qualifiant de courageuse. A l’aile droite de la coalition gouvernementale, plusieurs voix ont proposé de profiter des circonstances pour changer le statu quo sur l’esplanade des mosquées, le Mont du temple pour les juifs, et revoir les modalités de visites et de prières dans ce lieu saint.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahu est une fois de plus tiraillé entre les éléments les plus extrémistes de son propre gouvernement et les propositions plus modérés des responsables de la sécurité qui l’accusent d’avoir mal géré la crise actuelle, dont les conséquences, estiment-ils se feront encore sentir.
rfi