Travaillant au compte d’une société de gardiennage de la place, Benjamin Coulibaly a dévalisé en novembre 2016, le propriétaire de la maison dont il avait la charge de surveiller le domicile sis à Faladiè SEMA en Commune IV du district de Bamako. Quelques mois après son forfait, il a été arrêté, le samedi 18 février dernier par l’inspecteur principal de police, Mohamed S Haïdara dit ‘’Derrick’’, chef de la section recherches et ses hommes de la Brigade d’Investigations Judicaires (BIJ).
Deux ordinateurs dont un HP, un Mac book pro 7 d’une valeur de 1 million 900mille FCFA, deux tablettes de marque IPAD, deux téléphones portables de marque Samsung et Nokia, des bijoux d’une valeur estimée à 4 millions FCFA, deux montres de grande marque, telle est la liste, non exhaustive, des objets volés par Benjamin Coulibaly. Un vigile travaillant au compte d’une société de gardiennage de la place (dont nous tairons le nom).
Les faits se sont déroulés à Faladié SEMA, en commune VI du district de Bamako, dans la nuit du 22 au 23 novembre 2016, pendant que le chef de famille était hors du pays pour une mission et sa femme à l’hôpital près de son enfant malade.
C’est ainsi que d’après nos sources, Benjamin Coulibaly, celui là même qui est rémunéré par mois pour veiller sur les membres de ladite famille et leurs biens, s’est introduit par une des fenêtres donnant accès au salon, pour forcer le cadenas de la chambre principale et emporter avec lui tout ce qu’il peut. Après avoir dévalisé la famille N’Diaye, l’homme prend la poudre d’escampette et disparait dans la nature. S’en est suivie alors une flopée d’enquêtes policières, qui seront toutes vaines.
C’est ainsi que la Brigade d’Investigations Judicaires (BIJ) est entrée dans la danse. Premier acte : sur la demande des victimes, le tribunal à travers une réquisition donne son quitus à la société de télécommunications, Orange Mali, pour localiser le numéro du vigile brigand, Benjamin Coulibaly.
Deuxième acte : la BIJ grâce à la connaissance de terrain de ses hommes, localise le délinquant notoire à Siabougou un petit village, situé à quelques kilomètres de Ségou.
Troisième acte : après sa localisation, l’inspecteur principal Mohamed S Haïdara, chef de la section recherches de la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ) et ses hommes lui tend un appât afin de mettre les grappins sur lui. Cela, à travers une proposition d’emploi bien rémunéré dans un champ par le biais d’une de ses connaissances. Ne doutant de rien, Benjamin Coulibaly, heureux de cette proposition alléchante, prend aussitôt le car pour retourner à Bamako, le samedi 18 février. Fin de cavale !
Car ce qu’il ne savait pas est le fait que le trajet du bus qu’il a emprunté était dans le viseur des « sorciers » de la BIJ, de son lieu de départ à la gare routière de Bamako. Et comme un fruit mûr, dès sa descente, il tombe dans les mains des limiers de la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ), qui lui mettent les menottes aux poignets.
Ainsi en trois actes, l’inspecteur principal de police, Mohamed S Haïdara dit ‘’Derrick’’, et ses hommes plient cette affaire. Cependant, le quatrième acte ne produira pas le fruit escompté. A savoir, celui relatif à la saisie des objets volés. Car, Benjamin les avait déjà quasiment liquidé.
Ne connaissant probablement pas la valeur exacte de certains objets électroniques, il les a vendus comme des cacahuètes aux plus offrants. C’est-à-dire à des vils prix dans la rue ‘’Malitelda’’.
A titre d’exemple, selon des sources policières, il a déclaré avoir cédé l’ordinateur Mac Book pro 7 à 130 000FCFA alors que sa valeur initiale est estimée à 1 million 900 mille FCFA.
La police ne veut aucunement lâcher prise. Elle a amorcé un cinquième acte, une enquête ouverte pour retrouver les biens de la famille N’Diaye et laisser le sixième acte à la justice : apprendre à l’ex vigile les conséquences du vol par effraction, surtout lorsqu’il est accompli par abus de confiance, dans un Etat de droit.
Abel Sangaré LE SURSAUT
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