Le président de l’OPI, Cyrill Achkar donne des précisions sur les 24 mesures du ‘’livre blanc’’ des industriels
Pour la cinquième année consécutive, le Mali a célébré du samedi 19 au dimanche 20 novembre, la Journée de l’Industrialisation de l’Afrique (JIA). Une occasion mise à profit par le président de l’Organisation Patronale des industriels (OPI), Cyrill Achkar pour demander au gouvernement de procéder à des reformes afin de tirer haut le secteur industriel.
Placée sous la présidence, du chef du gouvernement, Modibo Keïta, la cérémonie d’ouverture de la célébration de la journée de l’industrialisation de l’Afrique a eu lieu, le samedi 19 novembre au Parc des Expositions de Bamako. Initié par l’Organisation des Nations Unies depuis 1989, l’événement a été co-organisé, par le ministère du Développement Industriel et l’Organisation Patronale des Industriels (OPI).
Selon le président de l’OPI, Cyrill Achkar, la JIA a pour objectif d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et à susciter une prise de conscience aux niveaux national et international en faveur du développement industriel de l’Afrique. Et pour lui, la célébration de la JIA permet aux acteurs du secteur et aux gouvernants de s’interroger sur les solutions pour lancer ou relancer la politique industrielle de nos pays afin de rattraper le fossé qui sépare les pays en voie de développement des pays développés ou industrialisés.
A cet effet, le président de l’OPI, Cyrill Achkar, a apprécié la création, le 7 juillet 2016, d’un département ministériel exclusivement dédié au développement industriel. Mais pour lui, il reste encore beaucoup à faire pour dynamiser le secteur industriel malien, secteur qui, selon lui, connait d’énormes difficultés au nombre desquelles : la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans le fonctionnement quotidien de l’administration, le déficit de la culture industrielle, le manque d’audace dans les réformes intérieures, un arbitrage budgétaire défavorable à l’Industrie ( 0,03% du budget national, quand l’Agriculture est à 15%, entre autres).
Pour pallier ces difficultés l’OPI, dans un document intitulé Le Livre Blanc a fait le diagnostic du secteur industriel malien et proposé au gouvernement 24 mesures à appliquer pour le relancer l’industrie.
Ces mesures ont, pour objectifs : de porter le PIB de la manufacture à 11% minimum, contre 5% actuellement, de créer 200.000 emplois durables, d’équilibrer la balance commerciale, d’augmenter la croissance pour la hisser au dessus de 7% afin d’arrêter la pauvreté, de doubler le nombre des unités industrielles, entre autres.
Pour atteindre ces objectifs le président de l’OPI, Cyrill Achkar, recommande au gouvernement de procéder des réformes concrètes en supprimant des exonérations de produits finis industriels importés qui concurrencent la production nationale, d’encadrer la commande publique vers les productions nationales compétitives et d’appliquer correctement les clauses de sauvegarde de l’UEMOA et de la CEDEAO.
En réponse, le Premier ministre, Modibo Keïta a déclaré avoir pris bonne note des recommandations de l’Organisation Patronale des Industriels, (OPI), avant d’ajouter que le gouvernement fera tout son possible pour dynamiser le secteur industriel qui, dit-il, est le vecteur de tout développement.
Moïse Keïta
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