Le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et de la Protection civile ont eu une réunion d’urgence le 4 juillet 2023 face à la recrudescence des accidents de la circulation de plus en plus meurtriers. Et la rencontre a abouti à des mesures devant mettre fin ou du moins réduire le fléau.
Échanger avec les services techniques, les compagnies de transport public et les chauffeurs sur les facteurs d’accidents et proposer des solutions concrètes ! Tel était l’objectif de la réunion d’urgence organisée le 4 juillet 2023 par le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et de la Protection civile. Selon le communiqué conjoint qui a sanctionné cette rencontre, les échanges ont essentiellement porté sur les causes des accidents de la circulation routière impliquant les véhicules de transport public de voyageurs et sur les «propositions de solutions concrètes».
La circulation des véhicules pendant la nuit, l’excès de vitesse sur les axes routiers, l’installation anarchique des ralentisseurs par les populations, les insuffisances dans la mise en œuvre des sanctions applicables aux violations du code de la route et de la réglementation de la profession de transporteur routier, l’incivisme de certains usagers de la voie publique, l’occupation anarchique de la voie publique par les vendeurs ambulants, le dépassement du nombre de places autorisées dans les véhicules de transport public de voyageurs, la consommation de stupéfiants et des substances psychotropes par certains chauffeurs, la non application des textes relatifs au contrôle routier sont, entre autres, les facteurs déterminés au cours de cette réunion pour justifier la recrudescence des accidents de la circulation.
Et pour y faire face, le gouvernement et les acteurs concernés ont convenu de l’interdiction de la circulation des véhicules de transport public de voyageurs entre 00 heures et 05 heures du matin sur les axes routiers interurbains et internationaux ; du respect strict par les véhicules de transport public de voyageurs des limites de vitesse fixées à 50 km/h en agglomération et à 90 km/h en rase campagne ; de la mise au norme des ralentisseurs de vitesse installés anarchiquement sur les axes routiers.
Ils ont aussi décidé la soumission des chauffeurs professionnels à la visite médicale périodique ; l’application stricte de la réglementation relative au contrôle technique des véhicules ainsi que celle des sanctions administratives et des peines prévues par les taxes en vigueur ; l’intensification des activités de formation et de sensibilisation à l’endroit des chauffeurs professionnels et des gérants des compagnies de transport public de voyageurs.
Des mesures courageuses qui peuvent réellement avoir un impact sur la réduction des transports rendant nos routes moins meurtrières. A condition bien sûr qu’elles soient suivies d’effets, donc strictement appliqués à tous. Les départements ministériels ont en tout cas engagé leurs services compétents à prendre toutes les dispositions pour mettre en œuvre les mesures arrêtées. Mais, nous savons tous que cela ne suffit pas sans un suivi régulier en dehors des services concernés.
Moussa Bolly LE MATIN