vendredi 22 novembre 2024
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Cuba: Obama salue un jour nouveau, Castro souhaite la fin des divergences

Barack Obama a salué lundi 21 mars un « jour nouveau » dans les relations entre les Etats-Unis et Cuba, et « l’esprit d’ouverture » de Raul Castro rappelant que l’avenir de l’île sera « décidé par les Cubains ».

C’est la troisième rencontre entre Barack Obama et Raul Castro en moins d’un an et la première en terre cubaine. Ils avaient aussi eu un bref aparté aux obsèques de Nelson Mandela en 2013. Depuis, le climat entre les deux pays s’est nettement amélioré. Le prouvent les déclarations des deux chefs d’Etat.

Le président américain qui souhaite donc mettre à profit cette visite pour rendre irréversible le processus de rapprochement entamé il y a quinze mois a salué ce lundi soir 21 mars « un jour nouveau » dans les relations entre les Etats-Unis, « l’esprit d’ouverture » de Raul Castro, et a rappelé que l’avenir de l’île sera « décidé par les Cubains ».

Raul Castro nie l’existence de prisonniers politiques

Barack Obama a également promis des discussions « franches » sur les droits de l’homme avec Cuba, le président cubain ayant d’ailleurs contesté l’existence de prisonniers politiques à Cuba. Le leader cubain a d’ailleurs fait montre d’un certain agacement lors de questions portant sur les prisonniers politiques : « On ne peut pas politiser la question des droits de l’homme, ce n’est pas correct… Donnez-moi immédiatement la liste, et s’il y en a ils seront libérés avant la fin de la nuit… ».

Barack Obama doit rencontrer des opposants ce mardi, lesquels ont d’ailleurs fait face à une vague d’arrestation juste avant son arrivée.

La fin de l’embargo, une question de temps

Raul Castro a, en revanche, salué le soutien de son homologue américain pour lever l’embargo qui pèse sur l’île depuis 1962, Barack Obama ayant réitéré son appel au Congrès américain en ce sens, et souhaite que les « divergences » entre les deux pays soient dépassées.

Il a aussi rappelé que c’est une levée définitive et totale de l’embargo qui entraînera la normalisation des relations bilatérales entre les deux pays.

« L’embargo va être levé, a pour sa part assuré Barack Obama. Quand ? Je ne peux être absolument précis là-dessus. Mais je crois qu’il prendra fin, et nous resterons sur le chemin que nous avons pris, même après la fin de mon mandat.

Pour une raison logique : ce que nous avons fait pendant cinquante ans n’a servi ni nos intérêts ni ceux du peuple cubain. Et comme je l’ai dit lorsque nous avons annoncé la normalisation de nos relations, si vous continuez à faire la même chose, encore et encore, pendant cinquante ans et que cela ne fonctionne pas, ça peut sembler logique d’essayer quelque chose d’autre. C’est ce que nous avons fait. Et le fait que cela ait été très soutenu, pas seulement au Congrès, pas seulement parmi les Américains mais aussi parmi les Cubains, c’est le signe que ce processus doit continuer et continuera. »

Poignée de main

Avant ce rendez-vous avec la presse, et passage obligé de toute visite officielle, Obama s’est d’abord incliné, sous un ciel gris, devant le mémorial en hommage à José Marti, le père de l’indépendance cubaine, sur la place de la Révolution de la Havane. Cette place, il l’a ensuite traversée à pieds avant de retrouver son homologue cubain Raul Castro pour une longue poignée de main chaleureuse à l’intérieur de l’imposant palais de la Révolution.

C’est dans ce palais que les hymnes cubain et américain ont retenti pour le passage en revue de la garde d’honneur cubaine. Les deux dirigeants se sont entretenus en tête-à-tête durant près de trois heures, plus longtemps que prévu, avant une réunion élargie à plusieurs ministres dont celui des Affaires étrangères et du Commerce. Le commerce est un sujet important, le principal obstacle entre les deux pays restant l’embargo économique, en vigueur depuis 54 ans.
RFI

Rédaction

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