Après l’échec du précédant Cop, celui de cette année se veut être un lieu de lutte contre le changement climatique qui devient de plus en plus dévastateur. Du fait de la réquisition de ce lieu dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, le 1er avril 2020, l’événement a été décalé à l’année suivante, fin mai 2020. On apprend finalement qu’il se déroulera du 1er au 12 novembre 2021.
L’aggravation du changement climatique rend encore plus difficile la vie des populations du centre du Mali déjà confrontées aux violences, a déploré le directeur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini, dans un entretien avec l’AFP à Bamako.
M. Mardini, qui a achevé mercredi une visite de trois jours au Mali, a notamment visité un camp de déplacés, mardi, à Mopti (centre), principal foyer des violences djihadistes et intercommunautaires dans le pays. « La grande difficulté à laquelle les communautés maliennes font face aujourd’hui, c’est vraiment ce double défi créé par les effets de la violence armée, mais aussi du changement climatique », a souligné M. Mardini dans cet entretien, mardi soir. « Des événements météorologiques beaucoup plus imprévisibles, beaucoup plus fréquents, beaucoup plus extrêmes, les inondations et les sécheresses, rendent leur vie et leurs moyens de subsistance beaucoup plus difficiles », a-t-il précisé. Ce constat intervient alors que les dirigeants mondiaux se réunissent du 1er au 12 novembre à Glasgow, en Écosse, pour la conférence climat COP 26. « Les ressources en eau, les zones de pâturages se réduisent (comme) peau de chagrin au Mali. Il y a plus de tensions entre les pasteurs et les agriculteurs », a ajouté le directeur du CICR. « Nous essayons dans nos programmes, autant que possible, d’intégrer cette dimension climatique. Par exemple, nous distribuons des semences qui résistent à la sécheresse et qui peuvent pousser malgré les conditions climatiques extrêmes », a-t-il indiqué. Depuis 2012 et le déclenchement des rébellions indépendantistes, puis djihadistes dans le nord, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, africaines et françaises. Les violences, de plus en plus entremêlées à des conflits intercommunautaires souvent liés à la terre, se sont propagées vers le centre du pays, qui en est devenu le principal foyer, et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.
Source AFP